Sonara et moi à Napierville, cours de cross |
À un certain moment dans mon aventure
équestre, je me suis perdue… Enfin, je ne le savais pas encore à ce moment-là!
Un été, alors que j’avais une grosse saison de concours en route, grosse formation de 3 jours de concours complet intensifs, trois concours sur trois week-ends consécutif… boom! Rien ne va plus! Après ce gros mois de travail, un peu de repos… malheur… il durera plus longtemps que prévu, ma juju devient raide, elle se déplace laborieusement et précautionneusement, c’est léger, mais Nara est du genre à cacher sa douleur au maximum de sa tolérance. Bref, Sonara part pour La Chute, sans moi (et c’est la première fois qu’on se sépare… Alors encore plus difficile pour moi), avec une amie de l’époque, pour un examen complet… Le diagnostic tombe… Elle est fourbée avec quelques degrés de basculés… Un coup de poing… Carrément… Ça fait mal et ça fait peur! On avait tant de plaisir (enfin avec le recul, je crois que j’en avais plus qu’elle…), on sortait beaucoup et on avait de bons résultats! Chose certaine, c’était fini pour l’année,
mais
encore… Une fourbure c’est grave… Qu’est-ce que j’allais faire si elle ne
guérissait jamais totalement? Si son bilan sanguin était mauvais? Si ça
empirait? Si je devais prendre une décision que je ne veux pas prendre? Bref
mon esprit s’est emballé… Je te déteste parfois satané cerveau! J'ai peur, je
suis triste, je pleure… Beaucoup... Puis, je me suis dit… Et alors? Si je ne
dois plus faire de sport intense tant pis… on travaillera au sol et on fera des
balades tranquilles! Grosses réflexions qui se font… Je réalise qu’en fait je
n’avais pas tant de plaisir à faire autant de concours et qu'elle non plus… Je
lui en avais beaucoup trop demandé, j’avais des œillères et je continuais sans
réfléchir à faire tous les événements pour ne rien manquer. J’ai alors réalisé
que mon vrai plaisir était surtout de créer une relation avec mon cheval… D’obtenir
des choses qui demandent plus que de savoir monter, de réfléchir au « pourquoi ».
J’adorais travailler au sol, mais je le faisais moins pour m’entrainer en
selle. Je m’étais perdue en chemin et ce triste événement a été la claque au
visage qui m’a réveillée de mon somnambulisme et qui a réveillé mon cerveau… Wake
up!!! J’avais mis la priorité à la performance alors que j’ai toujours voulu
mettre ma priorité sur le cheval… Ce que j’ai donc décidé de faire! En fait, je
me fiche de gagner un ruban si c’est pour que ma relation avec mon cheval
écope… Je ne veux plus faire cela en dépit de mon cheval…
Sonara est revenue à la maison (écurie la promenade, où nous sommes en pension) après une semaine, je n’avais qu’une envie, la
garder avec moi et passer du temps avec elle. Elle m’avait énormément manqué,
j’étais tellement inquiète loin d’elle, je n’avais qu’une envie, la voir, la
gratouiller, l’avoir près de moi! Cette semaine m’avait paru interminable. Au
moins, elle était chez des amis, je la savais entre bonnes mains, ça aidait à
supporter l’attente de la revoir. À son retour, elle allait bien, se sentait
bien et le pronostic était bon pour elle… Mais voilà, il avait fallu ce
malheureux événement pour m'ouvrir les yeux. En fait, mon but était maintenant
notre relation et ELLE! J’ai donc décidé d’y aller à fond dans le Parelli (j’en
faisais déjà, mais pas aussi à fond). Je pouvais donc travailler au sol et de
façon moins intensive physiquement, mais plus intensive psychologiquement.
J’adore apprendre à comprendre les chevaux et en plus le travail au sol s’était parfait pour elle. Elle est rapidement allée assez bien pour pouvoir la monter, sa cure d’amaigrissement avait été drastique et elle avait perdu beaucoup de muscles! J’y suis donc allée très, très doucement, pendant un an, beaucoup de travail au sol et du travail monté progressif, sans en demander trop à son corps. Au bout d’un an, j’ai d’ailleurs eu de merveilleuses nouvelles… Sonara s'était rétablie à 100 %, ses phalanges s’étaient
replacées complètement
et ses pieds étaient superbes! Quoique sa fourbure n’avait jamais vraiment paru
sur l’extérieur de ses pieds… Excepté pour une grosse ligne de stress…
On dit qu’il y a du positif qui ressort de tout… et bien c’est vrai! Aujourd’hui, mon but n’est pas de gagner des rubans, d’accumuler des bouts de papier pour affirmer mon niveau ou de suivre les méthodes d’un entraineur sans me poser de questions… Mon but c’est d’être apprécié par mon cheval et d’avoir un cheval qui ose me « parler » et être capable d’entendre ce qu’elle essaie de me dire. J’ai recommencé les concours, mais maintenant je sais… Je suis prudente, je n’en fais plus trop et je le fais pour nous mettre au défi et non pour la performance à tout prix! Je n’oublierai plus…
Un été, alors que j’avais une grosse saison de concours en route, grosse formation de 3 jours de concours complet intensifs, trois concours sur trois week-ends consécutif… boom! Rien ne va plus! Après ce gros mois de travail, un peu de repos… malheur… il durera plus longtemps que prévu, ma juju devient raide, elle se déplace laborieusement et précautionneusement, c’est léger, mais Nara est du genre à cacher sa douleur au maximum de sa tolérance. Bref, Sonara part pour La Chute, sans moi (et c’est la première fois qu’on se sépare… Alors encore plus difficile pour moi), avec une amie de l’époque, pour un examen complet… Le diagnostic tombe… Elle est fourbée avec quelques degrés de basculés… Un coup de poing… Carrément… Ça fait mal et ça fait peur! On avait tant de plaisir (enfin avec le recul, je crois que j’en avais plus qu’elle…), on sortait beaucoup et on avait de bons résultats! Chose certaine, c’était fini pour l’année,
Radio de l'antérieur gauche de nara |
Bien heureuse de se dégourdir, de retour à notre pension <3 |
J’adore apprendre à comprendre les chevaux et en plus le travail au sol s’était parfait pour elle. Elle est rapidement allée assez bien pour pouvoir la monter, sa cure d’amaigrissement avait été drastique et elle avait perdu beaucoup de muscles! J’y suis donc allée très, très doucement, pendant un an, beaucoup de travail au sol et du travail monté progressif, sans en demander trop à son corps. Au bout d’un an, j’ai d’ailleurs eu de merveilleuses nouvelles… Sonara s'était rétablie à 100 %, ses phalanges s’étaient
Reculer par la queue |
On dit qu’il y a du positif qui ressort de tout… et bien c’est vrai! Aujourd’hui, mon but n’est pas de gagner des rubans, d’accumuler des bouts de papier pour affirmer mon niveau ou de suivre les méthodes d’un entraineur sans me poser de questions… Mon but c’est d’être apprécié par mon cheval et d’avoir un cheval qui ose me « parler » et être capable d’entendre ce qu’elle essaie de me dire. J’ai recommencé les concours, mais maintenant je sais… Je suis prudente, je n’en fais plus trop et je le fais pour nous mettre au défi et non pour la performance à tout prix! Je n’oublierai plus…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire