vendredi 27 mars 2015

L’énergie, apprendre à la contrôler pour mieux progresser.


Vous ne pouvez prétendre contrôler un cheval si vous ne vous contrôlez pas vous-même – Pat Parelli —.

Voilà une des nombreuses citations de Pat qui m’ont aidée à comprendre beaucoup de choses dans le travail avec les chevaux. Avec eux, il est primordial d’apprendre à contrôler son énergie et ses émotions… ça fait 10 ans que je suis dans le monde des
chevaux et je commence tout juste à y arriver! Bien sûr, ça ne fait pas 10 ans que je suis consciente du problème. Cela demeure quand même une étape très difficile à franchir et bien qu’on aimerait, on ne peut jamais tout contrôler à la perfection… L’humain n’est pas fait ainsi… La vie n’est pas faite ainsi… On doit apprendre à gérer l’imprévue. Il m’arrive encore de me laisser emporter par mes émotions, je déteste ça, je déteste VRAIMENT ça, mais je suis jeune… Je commence à peine à les contrôler… Je dois apprendre de ces écarts et aller de l’avant… Cela fait partie de l’apprentissage.  Lorsqu’on les accepte, on en apprend énormément de.
Déjà avec Mimi, j’ai dû apprendre, en premier lieu, à contrôler la frustration et à avoir de la patience. Mimi est le genre à remettre continuellement l’autorité en question et essayer de faire ce qu’elle a bien envie de faire. Bref, j’ai dû apprendre à être très patiente et
contrôler la frustration et à avoir de la patience. Mimi est le genre à remettre continuellement l’autorité en question et essayer de faire ce qu’elle a bien envie de faire.
Bref, j’ai dû apprendre à être très patiente et contrôler la frustration de toute cette confrontation. Ça fait partie d’elle, elle n’avait pas toujours été bien traitée dans le passé et je sais qu’elle ne voulait pas que ça recommence. Elle exigeait et exige encore le respect!
Avec Sonara, c’était toute autre chose, j’ai dû redoubler de patience, apprendre à attendre et respecter ses limites. Comme Sonara est une petite fleur fragile, délicate et sensible, j’ai dû être très douce, vraiment très douce!! Je n’y étais pas habituée, avec Mimi c’était un tout autre niveau de contrôle, il fallait être beaucoup plus provocateur. Bien sûr, j’ai eu des frustrations, puisque je ne la comprenais pas très bien au début. Elle ne montrait pas beaucoup de signes indicateurs et moi je n’étais pas assez à l’écoute. Avec Mimi, quand elle avait quelque chose à dire, c’était plutôt clair et net haha!
J’ai donc dû apprendre à contrôler mes émotions parce qu’il le fallait, les chevaux sont de vraies jauges à émotions. Pour les plus confiants c’est quelque chose avec lequel ils

peuvent jouer… Nous faire frustrer, certains adorent ça… ça prouve qu’au fond, c’est eux qui sont en contrôle et pas nous!! Eh oui! Pour d’autres, plus sensibles et nerveux, ils absorbent cette énergie négative et se sentent agressés… On dégage une énergie plus prédatrice… N’oublions pas qu’ils sont des proies et nous des prédateurs… les chevaux sont des animaux sensibles, très près de leur instinct.
Nous devons contrôler nos émotions… Mais aussi notre énergie. Par exemple, avec un cheval nerveux qui semble incapable d’arrêter de bouger, si vous êtes aussi nerveux et débordant d’énergie… Il se pourrait bien qu’on ait un mélange plutôt explosif, n’est-ce pas? Il n’y en aura pas un pour calmer l’autre… Mais à l'opposé total, si vous êtes très calme et un peu paresseux, il se pourrait que vous soyez constamment frustré d’avoir un cheval incapable de rester calme et que lui soit frustré que vous ne compreniez pas son besoin de bouger, n’est-ce pas?
Pick your partner, not your poison (choisissez un partenaire, pas un poison) — Pat Parelli —


De plus, lors du travail, l’énergie vous servira énormément… En selle par exemple, les chevaux peuvent détecter les plus infimes signaux… Parfois, vous commencez tout juste à penser demander le trot, par exemple, et votre cheval commence à s’exécuter avant même que vous l’ayez vraiment demandé… Mais les infimes changements que vous faites juste en y pensant, ils les perçoivent. Au travail au sol, où vous êtes plus visible, il suffit parfois de détendre tout son corps et d’expirer bien fort pour que le cheval devienne moins tendu en vous voyant détendu… Bref, les chevaux ressentent beaucoup l’énergie qui les entoure.
Lorsque vous êtes en contrôle de toutes ces variables presque tout le temps, vous pourrez, très probablement, travailler avec tous les types de chevaux… Ou du moins,

savoir avec lesquels vous pouvez travailler et avec lesquels vous avez moins d’affinité dans le travail (curieux de savoir avec lesquels j’ai le plus d’affinité? Vous le saurez dans un autre article). Ce qui vous permettra d’éviter ces émotions négatives dans un sens, puisque vous saurez quels types de chevaux font ressortir votre mauvais côté. En vous connaissant vous-même et en connaissant votre cheval, vous apprendrez à mieux travailler ensemble. Lorsqu’on décide de s’aventurer dans l’éthologie du cheval, on finit par apprendre à mieux se connaitre au bout du compte… Les chevaux ont fait de moi une meilleure personne et une personne qui se comprend mieux… Ce qui m’a énormément aidée dans la vie. Les chevaux ont ce don, de faire ressortir est le meilleur de vous… Ou le pire… À vous de choisir!


Devenir une meilleure femme de cheval, pour devenir une meilleure personne!


vendredi 20 mars 2015

Vieillir ensemble… Jusqu’à ce que la mort nous sépare!

Mimi et moi, il y a de cela plusieurs années!


On m’a souvent demandé pourquoi je gardais un vieux cheval qui me coûtait beaucoup d’argent et qui ne me « servait à rien ».
Pour ceux qui ne savent pas, Mimi a 28 ans (29 en mai) et elle demande des soins particuliers. Elle fait des réactions allergiques plutôt sévères aux mouches en été, elle a, périodiquement, des crises d’arthrite et pour finir, elle a de l’emphysème (par crise également)… Le tout se contrôlant très bien, mais avec les soins adéquats évidemment!
Vous êtes maintenant en connaissance de cause. Je tiens à vous assurer que sa qualité de
vie est bonne, je ne laisserais pas souffrir un animal inutilement.
Retournons à nos moutons… Ce type de question me fait réfléchir à une réponse… Car ce genre de question ne s’était jamais illustré dans mon esprit avant qu’on m’en parle. Pour me comprendre, il faut se mettre à ma place… Dans mon esprit, les animaux sont des membres de ma famille à même titre que tout le monde. Ma famille est la chose la plus importante dans ma vie et chez nous, on est toujours là pour la famille. Jamais il ne me viendrait dans l’idée de laisser un membre de ma famille de côté, car je les aime tous pour ce qu’ils sont, ils font partie intégrante de ma vie, et je ne pourrais l’imaginer sans eux!!! Voilà donc pourquoi je n’y avais jamais pensé avant.
Ensuite j’ajouterais ceci, Mimi est mon premier cheval, celle qui a été plus que patiente 

avec une cavalière très débutante qui enchainait les erreurs et qui a dû apprendre à écouter et à contrôler son mauvais caractère! Elle m’a offert beaucoup, lorsque je l’ai eu, elle ne voulait pas du tout avoir affaire aux humains, petit à petit elle m’a offert sa confiance et en échange je devais essayer de comprendre ce qu’elle tentait de me dire et me montrer digne de cette confiance. Bien qu’un peu caractériel, c’était une jument incroyable, en qui je pouvais avoir confiance. Elle était beaucoup plus brave que moi, confiante, fiable et pleine de bonnes intentions. Nous avons vécu mille et une aventures ensemble et disons que dans mon jeune esprit, qui n’en connaissait pas encore beaucoup sur le cheval dans son ensemble, c’était un peu du grand n’importe quoi! Mais tant que je la respectais dans ce chaos, elle me donnait tout, en fait, étant une LBE, je crois bien qu’elle aimait bien ce chaos hihi! Elle avait du cœur au ventre cette petite jument! Elle a même réussi à venir à bout de la phobie des chevaux 
Ma maman sur mimi, Sonara et moi!
de ma mère. Alors maintenant qu’elle m’a tout donné, qu’elle m’a endurée, qu’elle a été mon rock dans cette grande aventure de la vie… C’est à moi de prendre soin d’elle et de lui offrir le repos et la quiétude qu’elle mérite. C’est le juste retour de choses pour moi, je lui dois! Bien sûr j’aurais pu en faire profiter une autre personne qui débute, mais elle en avait déjà vécu beaucoup dans sa vie et ce bien avant que je l’aie… Je trouvais donc qu’elle en avait assez donné et qu’à présent elle méritait bien sa retraite. De plus, j’aurais été beaucoup trop inquiète qu’elle ne reçoive pas tous les soins dont elle avait besoin pour ses conditions particulières.
Bien qu’elle mérite cette retraite, puisqu’elle m’en a tant donné, il y a aussi du plaisir à prendre soin d’une mémé. Les vieux chevaux ont une énergie et une présence bien différente. On ressent de la douceur, presque de la sagesse qui se dégage d’eux… Ce sont ceux qui ont déjà tout vu, tout vécu… Ils sont cool, patients… Vous savez, celui qui attend sagement pour entrer le dernier dans l’écurie, parce qu’il sait que son grain l’attendra

Sacré Mimi!!
sagement, peu importe, à quelle vitesse il s’y rendra… La sagesse aussi d’éviter les autres qui s’excitent pour entrer… Mais ils n’en sont pas moins amusants!! Lorsque l’envie leur prend, ils vont encore faire les fous comme de petits jeunots ou encore user de tous leurs charmes (ce qui incluse grimace, bisou, jambette…) pour avoir une petite carotte!! Ce seront aussi les premiers à être heureux de nous voir, même si parfois les soins qu’on leur donne ne sont pas toujours agréables… Je me demande… Savent-ils qu’on le fait pour les aider? Parfois j’en ai presque l’impression…
Le point final de cette mise sur papier de mes réflexions est ceci; je lui avais promis, lorsqu’elle était arrivée dans ma vie, que je serais sa dernière maison et que je serais toujours là pour elle... Je ne reviens jamais sur mes promesses… Je suis incapable de l’imaginer ailleurs… Quand elle partira, ce sera parce que le point final sera mis sur l’histoire de sa vie…


OHANA veut dire la famille, la famille veut dire que personne n’est abandonné ou laissé derrière… Bin oui, je viens de citer un film de Disney haha!! Bienvenue dans mon monde!! :P 

Quand je dis qu'elle est encore en forme hihi!















Trop mimi cette Mimi!!


vendredi 13 mars 2015

Notre premier concours en bitless… Attention, folle en liberté!

Notre premier TREC en "bitless"

Notre premier concours n’est pas notre première sortie… Nous étions allés au festival du cheval à ses 3 ans histoire de la faire sortir un peu et la mettre en confiance… En side-pull, bien sûr, mais c’était plus détendue quand même comme événement. De petit poney-game amusant et où l'on peut prendre 
Première sortie, au festival du cheval
notre temps et tout… Déjà, j’avais fait parler de moi… Un 3 ans, canadien, monté sans mors, à sa première sortie officielle… Pour moi, rien n’était plus naturel que ça! Mais pour plusieurs, c’était carrément un exploit!
Mais bon, revenons à notre thème principal, ma première vraie compétition « bitless », là où on est stressé, un peu plus contrainte dans le temps et où l’atmosphère est beaucoup plus fébrile…

On est jugé pendant un concours, c’est le but, n’est-ce pas? Se faire juger, savoir ce qu’il faut améliorer et pouvoir mesurer notre progression… Pour moi, avant ma première compétition « bitless » (c’était ma deuxième compétition avec Sonara, mais la première avait été avec un petit hack à branche) le jugement avait déjà commencé… Mais pas sur mes performances… Je crois que les gens en étaient presque à ouvrir des paris ahah! Combien de temps j’allais tenir avant d’avoir un accident? C’était évident pour tous… Un simple « bitless », avec un cheval Canadien dans sa « crise d’adolescence » (4 ans et demi), avec un dressage « maison », pour aller faire son deuxième TREC à vie. Le retour de la folle suicidaire les ami(e)s!! Pour moi c’était normal, je ne me posais 
Immobilité en selle, on est dangereuse
ça se voit!!
même pas de question à ce sujet… Je connaissais ma jument, je lui faisais confiance et je savais profondément qu’elle allait prendre soin de moi, si je prenais soin d’elle. Le POR a très bien été, on était en équipe, Nara n’était pas totalement seule, même si elle ne connaissait pas son compagnon de route… Mais c’était quand même suffisant pour la sécuriser (moi aussi par le fait même haha!). Au PTV, on y est allé doucement, j’ai été plus prudente sur les obstacles sur lesquels elle était moins confiante, quelques petits encouragements par endroits et on passait au prochain. Sonara essayait aussi fort qu’elle le pouvait pour me faire plaisir. On se connait depuis sa naissance, on se fait confiance et l'on se comprend bien… Étant donné que nous sommes plutôt semblable niveau caractère. Nous avons fini notre TREC entier, dans le calme, sans aucun accrochage, j’étais toujours entière… Même pas une égratignure… En fait je n’avais jamais eu d’occasion de me blesser et pour mettre la cerise sur le Sunday, on s’est très bien classé (3e au POR, 6e au PTV et je ne me souviens plus de mon résultat à la MA). Disons que j’ai coupé court à tout cela… À tous ces gens qui pensaient que j’allais me planter… Je ne sais pas pourquoi faire les choses d’une autre façon créée autant d’émoi… Pourquoi ne pas faire comme les autres faits que l’on va forcément se gourer? Mais à partir du moment où j’ai commencé à sortir plus avec ma jument, les gens ont cessé de parler… Ils ont fini par voir… Qu’entre ce que je
POR de notre première sortie, en petit S hack!
disais et ce que je faisais, c’était pareil! On pensait que je me vantais, mais que je ne faisais pas la moitié de ce que je disais… Ou que je portais des lunettes roses, m’imaginant que tout était parfait… Pourtant, je ne prétends pas que ma jument est parfaite et que tout est toujours merveilleux, que nos séances se font sur des arcs-en-ciel remplis de papillon et de paillettes… Comme tout le monde, nous avons nos hauts et nos bas… Je n’ai jamais prétendu le contraire… Mais lorsque je parle de ma jument, j’ai peut-être des paillettes dans les yeux ahaha! Je l’aime, c’est tout… Elle n’est pas parfaite, mais elle est parfaite pour MOI! Nous sommes restés sur une belle lancée depuis plusieurs années, mais comme vous le savez j’ai eu un pépin en route et j’ai remis en question ma façon de voir la compétition… Si vous ne le savez pas (http://hippi-que.blogspot.ca/2015/01/la-fois-ou-jai-mange-une-claque-ou.html ), on l’a revu d’une façon plus saine et on évolue plus que jamais!!
Je suis heureuse d’avoir écouté mon instinct… Mon cheval… Moi-même. Il n’y a pas de limite… ni d’impossible… Tant qu’on est prêt à y mettre tous nos efforts et notre détermination, on peut se rendre très loin avec ces merveilleuses bêtes que sont les chevaux.
Retour à notre première sortie, en petit side-pull maison

vendredi 6 mars 2015

Comment suis-je tournée du côté obscur de la force… Luc... Je suis ton père...



Dans le monde équestre, je suis tournée du côté obscur de la force… C'est-à-dire au sans mors, au sans fer et à l’éthologie. Attention tout le monde, ALERTE au grano cinglé… … ... Qui va sortir de nulle part avec ses jus miracles… Son regard dans le vague… En demandant aux anges de la protéger des vilaines personnes normales… Bon… Cassons le stéréotype… Ce n’est pas parce que j’ai certaines convictions que je suis une illuminée totale… Je crois à l’utilité des huiles essentielles et aux plantes comme complément de traitement, mais je ne suis pas contre la médecine traditionnelle… Loin de là!!!! (Je suis diplômée en technique de santé animale...) Je ne suis pas radicale… Les gens ont le droit à leur propre croyance (PS J’ai parlé des anges à la blague, mais je ne juge
PERSONNE…Si vous y croyez, vous avez amplement le droit!!!). J’essaie de voir les deux côtés de la médaille et surtout de ne pas me fermer… J’ai le droit de ne pas croire en certaines choses et vous avez droit d’y croire… Comme je dis toujours, vous avez droit à vos propres points de vue… Mais ne me demandez pas de tolérer la violence, psychologique ou physique… Je ne pourrai jamais en être d’accord… Bien sûr, il arrive à tout le monde de perdre patience, je parle ici de méthode qui emploie la force de façon constante… Bref… Je m’éloigne du sujet, revenons à nos moutons!!
Je monte sans mors! Mes juments sont pieds nus et si besoin est, j’utilise des hipposandales! Et mon but est d’apprendre à comprendre le cheval et à mieux communiquer avec lui… Pas à performer à tout prix! Mes choix ont été faits sur du long terme, à force de réflexion (mon petit hamster roule tout le temps… parfois je me demande si je n’en ai pas une dizaine haha…) et je souhaite partager ce qui m’a guidée… Non dans le but de vous convaincre… simplement pour en parler!!
Voici ce qui a guidé mes choix.
— Pour le sans fer, ça été très tôt… Avant même de savoir à quel point être sans fer était

une bonne chose. Mimi avait de très bons petits pieds de Canadienne bien solides. Lorsque mon maréchal enlevait ses fers, il avait du mal tellement la corne était solide. On a donc décidé d’essayer de la laisser pieds nus, puisqu’elle avait une corne aussi solide. Résultat : TRÈS bien! J’ai découvert un peu plus tard tous les bienfaits du sans fer. Je n’entrerai pas dans les détails pour cet article, mais voici une image globale; meilleur fonctionnement du pied, meilleure circulation sanguine, meilleur amortissement des chocs, paroi plus forte, etc. Il a donc été normal pour moi de laisser grandir Sonara pieds nus et elle s’est avérée avoir de bons pieds aussi… Jusqu’à sa fourbure… Mais ils sont en train de revenir bien solides et bien formés ( un merci tout spécial à France pour toute l’aide qu’elle me donne… c’est grâce à elle!!).
— Pour le sans mors, j’ai travaillé longtemps pour rendre la bouche de Mimi plus sensible (ou plutôt, pour rendre son cerveau plus sensible…), pour lui montrer que je n’allais pas tirer, elle n’avait donc pas à tirer non plus. Avec elle, plus on tire, plus elle résiste… Elle ne se laisse pas faire, elle veut du respect. J’ai donc dû apprendre à attendrir mes mains et toucher le moins possible à sa bouche. Mais je la sentais toujours un peu réticente, toujours un peu d’inconfort… On communiquait beaucoup mieux, je pouvais me fier à elle… J’ai donc essayé de retirer le mors et je la sentais beaucoup plus à l’aise. J’avais un hack mécanique, mais j’ai fini par la monter presque toujours au licol en corde ou en petit hack à branche, le hack que j’avais était trop sévère! Elle acceptait le mors, mais sa préférence pour le hack était vraiment visible. On a donc continué ainsi. J’ai continué là-dessus avec Sonara… Je l’ai dressée au licol en corde et je la montais presque toujours avec ça. Pour être certaine à notre premier concours, j’avais un petit hack à branche… Que j’ai rapidement arrêté d’utiliser, car c’était trop sévère pour elle. Même la « bitless briddle » style Dr.Cook était trop sévère, elle n’était pas encore assez à l’aise, trop de pression sur la nuque… Au final, je la monte en licol en corde et en side-pull simple! Pas besoin de plus et je la sens beaucoup plus détendu. Il faut faire des essais… Chaque cheval à ses préférences.

— Pour l’éthologie, j’ai toujours voulu comprendre les chevaux. Depuis le début, j’essayais les 7 jeux de Parelli et j’essayais de comprendre. Comme j’ai appris seule, que
Travail en liberté avec Nara
je ne pusse pas avoir beaucoup de cours, j’y suis allée par essai-erreur. Bien entendu, j’ai dû perdre patience avant d’en gagner… J’ai dû faire des erreurs avant de les comprendre… J’ai dû apprendre à me pardonner, car j’aurais voulu être parfaite, pour mes chevaux, dès le premier essai. C’est à partir de la fourbure de Sonara que je me suis vraiment investie encore plus dans l’éthologie et que c’est devenu ma ligne directrice… Celle dont je ne déroge plus. Je souhaite apprendre à parler « cheval »… Ce n’est pas à eux de nous comprendre… C’est à nous de le faire! C’est la moindre des choses, ils endurent déjà beaucoup de choses pour nous.

Pour finir, je ne suis pas contre les éperons, ni contre les cravaches, ni contre les mors, ni contre quoi que ce soit… Bien sûr, il y a des choses que personnellement je n’aime
Mimi et moi, il y a quelques années
pas particulièrement… Mais je ne veux pas radicaliser. C’est la façon dont on utilise ces outils qui fait que cet outil devient positif ou négatif. J’utilise moi-même les éperons et la badine en dressage pour des précisions subtiles de mes demandes. Par contre je ne les utilise pas pour forcer un cheval à obéir, à aller plus vite ou sauter un obstacle. Pour moi, les aides mécaniques sont à utiliser avec parcimonie… Plus on en utilise, moins le cheval apprend à réfléchir et à comprendre de lui-même, mais parfois elles sont de merveilleux outils pour les aider à comprendre en ajoutant de petites précisions à nos aides.
Voilà ce qui a guidé mes choix à travers mon expérience équestre et voilà pourquoi j’ai rejoint le côté obscur de la force… May the horse be with you!!