vendredi 16 décembre 2016

observation comportementale - budget de temps alimentaire

Observation comportementale
Cheval: Sonara                Race: Canadien X QH             Âge : 10
Mode de vie : au moment de cette observation (le mode de vie change selon les saisons et la température), la jument vit sur un pré d’herbe 24/7 (herbe et eau à volonté) avec 9 autres chevaux de tous âges (poulain, adulte, vieux), race, sexe (pas d’étalon ou de jument pleine). Les chevaux rentrent le soir pour avoir leurs grains et retournent dehors. Ils passeront la nuit à l’intérieur que s’il y a de la pluie forte et très froide.
Éthogramme de repas
Les feuilles d’observations sont en bas de page.
J’ai traduit certaines sections et changé certains titres pour ajouter des comportements observés qui n’étaient pas initialement sur la fiche.
Sonara a été calme tout au long de l’expérimentation. Par contre, ses mouvements d’oreilles pourraient suggérer un peu d’anxiété. Cela pourrait ne pas être relié à la prise de nourriture, mais au fait que son box est juste à côté de la porte et qu’elle regardait souvent dehors (la porte reste ouverte). Ses mouvements fréquents d’oreille pourraient venir du fait qu’elle reste attentive à ce qui se passe à l’extérieur. Il n’y a pas de gros changement dans son comportement durant les étapes : avant, pendant et après la prise de nourriture. Il y a pourtant quelques légers changements:
Avant: elle me regardait plus souvent, sachant que la nourriture était avec moi, attendant patiemment que je lui apporte sa nourriture.
Pendant : Un seul comportement, MANGER ! Elle ne pense qu’à manger à cette étape, le reste lui est indifférent.
Après : Elle commence à bâiller après avoir mangé (est-ce que manger peut rendre les chevaux plus endormis, comme nous ? Cela pourrait être un bon sujet de recherche.). Elle continue de me regarder, probablement pour savoir si elle va avoir plus de nourriture. Un nouveau comportement est qu’elle se lèche les lèvres quelques fois (se lécher les lèvres indique un changement d'état émotionnel).
Je suis heureuse avec son comportement lors des repas, pas d’impatience, pas d’anxiété ou de gros stress, alors je n’ai pas de changement à faire face à cela.
Budget de temps
Budget de temps (sans travail)


Budget de temps (avec travail)


Budget de temps (quand elle dort au box)


La section autre inclue : grattage/interrelation avec les autres chevaux, courir, marcher en groupe, se gratter et se rouler.
Le budget de temps de Sonara est proche de celui des poneys Camargue (lorsqu’elle est au pré 24/7). C’est logique puisque la jument est dehors 24/7, comme les poneys Camargue qui sont gardés sous des conditions semi-sauvages. Sonara se couche normalement au même endroit et dans la même plage horaire tous les matins (vers 10h) et profite d’un bain de soleil. Par la suite, elle passe la plupart de son temps à manger et un peu en position stationnaire (lorsque son estomac est plein) à somnoler avec d’autres chevaux (qui se tiennent normalement en groupe, souvent par paire, tête à fesses pour chasser les mouches). À d’autres moments de la journée, elle peut s’amuser avec les autres en faisant la course, en se gratouillant, en se roulant ou en se grattant sur un arbre. Elle passe aussi du temps à se déplacer en groupe, pour changer de section de pré (il semble que les chevaux aient différentes sections d’alimentation dans le pré. Ils semblent avoir un parcours bien défini. Par exemple : toutes les nuits ils sont sur le plateau du fond, derrière la lisière d’arbres, le matin ils sont dans le petit pré de droite, ils se déplacent ensuite sur le plateau de gauche où il se repose et se couche, etc. Ils respectent généralement ce parcours).

Quand elle doit passer du temps en box, son budget de temps est similaire au groupe “box individuel, paille et foin à volonté ». Il y a de petites différences entre ce groupe et la situation de ma jument : elle n’est pas à l’intérieur 24/7 (elle passe normalement plus de temps dehors qu'à l'intérieur, sauf par temps extrême) et elle n’est pas nourrie à volonté à l’intérieur. Elle a 2kg de foin dans un filet « slow feeder » (trou de 1 pouce) pour la nuit, elle mange normalement sa ration en 1 à 2h. Elle passe plus de temps à manger quand elle est dehors, elle se couche toujours dehors, mais pour de plus courte période, profitant du temps à l’intérieur pour se reposer. Il n’y a pas vraiment de changement dans ses interactions avec les autres chevaux lorsqu’elle dort en box VS lorsqu’elle est dehors 24/7. Même à l’intérieur, elle passe du temps à interagir avec son voisin de box (oreilles couchés, botter la cloison du box, renifler les autres chevaux nez à nez, couiner, etc.).


Je trouve son budget de temps parfait quand elle est dehors 24/7. Ce qui n’est pas toujours possible vu notre situation géographique ; nous avons des froids extrêmes, chaleurs extrêmes, beaucoup d’insectes piqueurs, etc. J’aimerais donc qu’elle puisse passer plus de temps à manger au box. Le problème est que cette jument est une « easy keeper » ; trop facile à garder en surpoids. Comme elle a eu 2 épisodes de fourbure à ce jour, elle doit rester mince et éviter la suralimentation. Il m’est donc impossible de lui donner un accès illimité au foin. Par contre, j’aimerais tester le trempage du foin. Ce qui pourrait permettre de retirer une partie des sucres hydrosolubles et donc réduire l’apport calorique du foin et me permettre de lui en offrir plus.




Behaviour observation assignement - feed time ethogram

Behaviour observation
Horse: Sonara      breed: Canadian X QH     Âge: 10    
Living situation: for now (it depends on the season and weather), outside in a large pasture 24/7 (so water and grass ad libidum), in a group of 9 horses from all age (foal, adult, old), breed, sex (no stallion or suited mare). Come in for concentrates, and return outside. Spend the night inside if there is heavy/cold rain.
Working 3-4 times a week (return to work after 6 months of rest for injuries(abscess, laminitis, tendon injury)), muscular work, on line (not ridden for now, as she needs to rebuild muscle)
Feeding ethogram
Results for feeding ethogram are on the bottom of the page.
NB: I change some section’s name to add some behaviour that I saw and I wanted to note as, for me, it was relevant.
Sonara seems pretty calm all the time of the experimentation. But her ear movements can show a bit of anxiousness. This could not be related to the feed itself as her stall is next to the door and she was looking outside (the door is left open for better aeration). There is no big change in her behaviour before, during and after feed time, but there is slight change: Before: She looked more at me, knowing I had the feed, waiting patiently for me to bring the food.
During: One behaviour, eating! More concentrate on her food than anything else.
After: She starts yawning after eating (is eating can make horses sleepy as we do? This could be a great searching project). She still looked at me (maybe looking if I had more food?). New thing is also that she licks her lips sometimes.
I’m happy with her behaviour at feeding time, no impatience, no anxiousness, no big stress, so I don’t really want to change anything about it.
Time Budget
Time budget (when not worked)


Time budget (when worked )


Time budget (when sleeping inside)


Other section includes: grooming/interaction with other horses, running, trekking, scratching, rolling.
Sonara time budgets are close to Camargue ponies time budget. It is logical fit as this mare is actually 24/7 outside, so her time budget is close to Camarague ponies who are also outdoor in natural condition. She normally lay in the same spot every morning (around 10 o’clock) and enjoy a sunbath. Then she spends more of her time eating, some time standing with other horses (they normally stand together, close enough to chase flies). At different moments of the day she can take a good run with the group, groom with a conspecific, roll or scratch herself on a tree. She also spends time trekking, when the group change of eating spot (there are different eating sections in the field, they seem to have a pattern of eating, ex: every night they are in the back section of the field, in the morning they are in the right side section of the field, etc. They seem to respect this pattern.).
 On the day she needs to sleep inside, her time budget is similar to “individual stall, straw and hay ad libidum” group. There is a slight difference between this group and the reality of this mare: She’s not inside 24/7 and she’s not fed ad libidum inside. She has 2 kg of hay in a slow feeder (1” holes) for the night, she normally eat it within 1 or 2 hours. But she took this “no feed time” inside to lay down, so she spends more time eating when she’s out for the day, she still lay down outside, but a shorter time.  The behaviour displayed with other horses when she’s out is pretty similar to when she’s 24/7 out. She also spends a bit of time interacting with her neighbour’s horse in her stall (pinned ears, kicking, sniffing, nose to nose touch, squealing).

I find her time budget perfect when she’s out 24/7. But when she’s in for the night I would love her to spend more time eating, the problem is, she’s an easy keeper who had 2 episodes of laminitis in her life so she needs to be kept slim. For now, it’s not really possible to give her more hay. I need to test if soaking the hay to remove some hydro soluble carbohydrates could help her access more hay without giving her too many calories.




dimanche 21 août 2016

Form VS use - Navicular and laminitis disease


Introduction
As we have been studying since the beginning of this class, human management of horses do not always fit the horse needs and is more designed to accommodate the human needs. Bad management and unsuitable use of the horse can create problems to the horse. Laminitis and navicular syndrome are two inflammatory disease that are handicapping health issues. They are serious illness that may end a horse athletic career or even be life threatening. Mechanism of those diseases, their link to human management and their prevention and curative techniques will be revised here.

1-      Navicular and laminitis, what is it? What are the causes, symptomes and treatments

Both diseases are affecting the feet, usually mainly the foreleg feet. Both can create a major limp, end the career of a horse or in extreme case his life. Laminitis affects the laminae and the distal phalanx (cf fig 1 ) and navicular affects the sesamoïde (navicular) bone, navicular bursa and deep digital flexor ligament (cf fig 1).

Fig. 1                                                                       
  
Figure 1 : Part of the hoof, with laminae structures
From: http://lakesidelivery.co.uk/laminitis/
(2014)

Laminitis
Laminitis is a disease affecting the laminae of the foot. Laminae is a dermis structure that provide an attachment between the inside of the foot and the hoof wall (Hood and al, 2013). In laminitis, this structure gets inflamed and causes great pain to the horse (McCurnin, 2010). When laminae get inflamed for too long, they can lead to a degenerative state where the dorsal laminar attachment detach from the insensitive laminae of the hoof wall. Distal phalanx (coffin bone) can then dethatch from the wall and rotate toward the solar surface, in severe cases it can rotate so much that it can perforate the sole. All this will altere the intern mechanic of the foot, which will result with a blood flow dysfunction within the foot. As consequences, it will cause problem with the wall cornification and growth (Hood and al. 2013). It can occur on the two front feet or all four feet, but sometimes, it can occur in one foot only, but this is more rare. This disease is more often seen in adult horses over one years old (McCurnin, 2010). Horse developing laminitis can have the following symptoms: hot hoof, reluctance or difficulty to move, increased digital pulse, they stand in a way that put weight on the hind limb (front limb are stretched in front of them and back end is more under them than usual), white line can begin to separate from the wall, founder ring can appear on the hoof wall and in severe case, the hoof can appear deformed (Hood and al. 2013, McCurnin, 2010, Loving, 2009).



Causes
The causes of laminitis are not 100% sure, there is a lot of good suspicions but not much proof. On the other hand, a lots of conditions can raise the chance to develop this problem. Those conditions do not mean that the horse will systematically develop laminitis, but it will increases the chances. When a horse has serious inflammatory problem or serious infection, it can result in an endotoxemia, which can increase the chances of developing the disease (McCurmin, 2010). This problem can also be caused by giving too much concentrates or sweet feeds, often offered to show horses to raise their energy intake. It can also be caused by an hormonal imbalance, like cushing disease or insulin resistance (McCurmin, 2010, Loving, 2009). A lot of other causes are suspected: dehydration, electrolytic imbalance, colic or mechanical problems like extreme bruises, overload of one foot or contusions on the foot (Loving, 2009).



Treatment
Treatments for all severity of laminitis will focus in reducing the inflammation (with medication or/and cold therapy) of the hoof and facilitate the digital blood flow (Loving, 2009). It will also focus on making the horse as comfortable as possible, by giving him analgesic medication for the pain and by using an external support for the distal phalanx (McCurmin, 2010, Loving, 2009).

Mechanical support for the distal phalanx can be provided by a lot of tools, like heart bar shoes, leather degree pad (often used with heart bar shoes), boots with gel pad, special boots that can be fixed to different degree pads. A more rudimentary but efficient tool is Styrofoam pad fixed with duck tape (Loving, 2009). Good trimming of the foot will be extremely important in the treatment part to make sure that pressure is well distributed and to reduce the deformation of the foot.
Oui c'est le même pieds, avant et après un parage

Concentrates and sweet feed need to be eliminated and a fat horse needs to lose weight to reduce pressure on the feet. Blood tests can be performed to look if the horse as any metabolic problems. If so, management of those problems will be necessary (Loving, 2009).
Comfort care are also important as the laminitic horse is in great pain and will spend more time lying down, so deep bedding is necessary.
Treatment for mild cases of laminitis will focus on rebalancing the hoof, rebalancing the diet, and manage pain and inflammation. For moderate cases orthopedic shoeing and reduction of intense activity can be added to the previous strategies and for more severe cases euthanasia can be the best option as horses will suffer too much.

Prognosis
It depends if there is a distal phalanx rotation, and if so, of the severity of this rotation (McCurnin, 2010). The more severe is the rotation, more dark is the prognostic. Horse can live well with a small rotation but can not often return to a full athletic career. More rarely, rotation can recover completely and the distal phalanx can return to zero degree of rotation. But owner still needs to keep an eye on his horse’s foot.

Navicular syndrome
Navicular syndrome is a wide term used to talk about the degenerative process of the navicular structure. Those structures are the sesamoïde bone (navicular bone), the navicular bursa, the deep digital flexor tendon, and the multiple ligaments that support the navicular bone (Loving, 2009). In most cases, navicular syndrome occur in the front feet and make the horse lame. This syndrome is degenerative and progress with time.  Horses between seven and fourteen years old are more at risk to develop this affection, but younger horses in intensive use can also develop it.
Symptom of this affection can be: short and stiff strides (Rose, 1995), foot tends to land toe first, horse will trip frequently, frequent bruises and abscesses, feet can appear smaller and contracted heels can develop (Loving, 2009).



Causes
Multiple factors can cause inflammation and lead to this degenerative problem. Bursitis or bone remodeling caused by repeated pressure between the flexors tendons and the sesamoïde bone or an increased load on the heels are some example of those factors (Loving, 2009). Recent study by Dr. Robert M. Bowker conclude that this problem is about all the feet, not only about the navicular structures (Loving, 2009). There are many structures in the foot and each one of them are related to each others. If one structure have a problem, it can cause a domino effect and affect the others.
Some characteristics can enhance the chances of a horse to develop navicular syndrome. Hereditary conformation problems like straight pastern or really small feet, comparatively to the body mass (Rose, 1995). Horses that are trained for disciplines where they are subject to repeated impact on the feet are also more at risk as it stresses the internal structures of the hoof (Rose, 1995). Some breeds tend to develop this syndrome more easily than other, Quarter Horse and Thoroughbred, for example, tend to be more at risk than Arabian (Loving, 2009, Rose, 1995). Bad hoof care and balance are also a factor, as they can put abnormal biomechanic stress on the navicular structures.



Treatment
The most important part of the treatment is to provide great foot care for the horse (Rose, 1995). Well balanced trim or shoeing is really an important step in the management process. It is important to provide good support at the back of the foot (Loving, 2009), this is why egg bar shoes are often used,
as they do not form a “U” shape like normal shoes but are in “O” shape, which provide the support needed to the heels. Some iron shoes coated with plastic can be used to help reducing the impact in the foot. More recently, synthetic flexible shoes appeared on the market, some of them are full shoes with frog support and have the advantage of being flexible and help to absorb choc (Loving, 2009).
In complement of a good hoof care, other strategies can be used to help managing this syndrome. Injectable drug like Polysulfated Glycosaminoglycan can delay the degeneration of the cartilage matrix. Intra-articular injections with corticosteroid can also provide pain relief to the horse. When none of the previous strategies can help pain management, palmar digital neurectomy can be performed (Loving, 2009). This procedure consist in removing the palmar digital nerves to remove the pain. This surgery can have many side effects, one of them is that horses will lose sensation in his foot, which can lead to concussion an bruising (Grant, 1997). This can also cause some horse to trip more often (Grant, 1997). owner should ask about them before taking any decision (Rose, 1995).  Navicular horses should be exercised and kept moving as this can help to keep a good blood supply and a good articular cartilage lubrication in the feet.



Prognosis
It depends of the severity of the damage of the navicular structures. The more severe are the damages, more dark is the prognostic. Some horses can have an athletic career, while some can’t. It really depends of the severity of each case and the ease to manage the pain.

2 - Human management, how is it responsible of these two diseases
 Human management methods are not always suitable to horses need, bad management and care can create handicapping problems for horses. It is important to know what can lead a horse to illness and try to avoid those practices.
Bad equine care and management can raise the chances of a horse to develop laminitis. Horses are often given too much concentrates and sweet feeds for their need. Hay and pasture are frequently too rich for the horses needs as well. This herbivorous animal is not conceived to ingest much of those simple sugar, he is designed to ingest cellulose, a complex sugar, which will slowly be degraded on the hind gut (Janis, 1976). Simple sugar like fructose and carbohydrate are absorbed too quickly by the small intestine, they are too easily available for the body and can cause inflammatory responses. As seen previously, constant inflammation can lead to laminitis. Feet care are not always at their best, sometimes it is because the feet are not well balanced (long toe, running heels) (Loving, 2012), they can be trimmed too short (which can lead to concussion laminitis) and sometimes hoof cares are not provided as often as it should (so feet are too long and deformed). There is also suspicion of dehydration and electrolytic imbalance in the possible cause for laminitis (McCurmin, 2010), horses need to have constant access to fresh water, which is not always the case. Horses that are showed can also be at risk of this, because stress and intense activity can lead to dehydration. Moreover, water in show can taste different than at home, which can prevent a horse to drink.



Bad management can also lead to navicular syndrome. Like in the laminitis causes, bad foot care is a major cause of the disease. Long toe, running heel type of foot can put more tension on the deep digital flexor tendon. In consequence, the tendon put more pressure on the sesamoïde bone and can lead to a premature use and to inflammation (Loving, 2012). Nutrition also plays a role in the management of navicular syndrome, as discussed above, too much weight on too small feet can enhance the chance of developping this problem. There is less bearing surface on the small hoof that can distribute the pressure, and there is more weight to carry, leading to more stress on the foot structures. Horses are also asked to perform in a lot of disciplines like reining, dressage, show jumping, eventing, barrel racing, etc. Those disciplines need fast speed, big jumps or both, this is putting more stress on the horse’s feet than if he was just walking around.
Good attention to management could help to reduce the horse’s risks of developping those diseases. Simple details can be looked at every day to try to have a more suitable horse management.


3-Prevention
 When we talk about preventive techniques, good practice can be to keep the hoof well balanced, to keep the horse fit and with a good weight (Loving, 2009). Horse should be kept moving, offering him frequent turnout will help to keep the foot structure strong and healthy. Too often, owner will keep their horse in a stalls to prevent them from injuries and not having to run after them in the field, but lack of movement can actually cause more bad than good and lead to more injuries (McGreevy, 2012). In the nutrition side, horses should always have access to fresh water, to avoid dehydration.  A good prevention to foot problems is also to be really careful not to give horses feed that is too rich for their needs, and if they need it, to fractionate the portion in multiple meals. Keeping horses in overweight is a bad idea, easy access to rich hay, concentrates and sweet feed have led many horses to obesity and andotoxemia, two major factor in the development of laminitis. Keeping an eye on the horses intake and needs is a good management strategy. In the contrary, horses that are put on a severe diet can develop other problems like gastric ulceration (McGreevy, 2012) or important muscular loss. Deprivation of enough hay or locomotion can lead equine to stereotypies and ulceres (McGreevy, 2012). Management should always take in consideration the behavioral need of the horse as well, because mental health is as important as physical health.
New fashion in the American horse industry is to have big muscled horses with small feet. There is less bearing surface on those small hooves to distribute the pressure, and more weight to carry as muscles are heavy. This put more pressure on the internal structures of the foot. These horses are then asked to perform at great speed, which will also increase the pressure on these tiny feet (Loving, 2012). All this can lead to navicular syndrome and this kind of breeding selection should be avoided in an attempt to produce healthy athletes. Owner must try to reduce chocs on the feet at the lowest possible level. Shoeing is often used to reduce the wear of the hoof, which work great for that purpose, but in the other hand, it reduces the expansion of the feet. This function is important in the choc absorption mechanism of the feet, and shoeing reduce that. So it’s a double-edged knife that should be taken into consideration before taking this decision.



Conclusion
Navicular syndrome and laminitis are two different diseases of the foot that can be related to  human use and management. Horses management is complex and requires knowledge from caretakers. It is important to find the right balance between the horses and the human needs in a way that enhance the welfare of the horse. Needs of the horse should always been taken in account before any decision making.



Bibliography
             Hood, David M. and Larson, Connie K. Building the equine hoof, by Zinpro performance minerals, 2013 zynpro corporation.
             McCurnin, Dennis M. and Bassert, Joanna M. Clinical textbook for veterinary technicians, P. 1068 - 1317, seventh edition, Saunders Elsevier, 2010
             S.Loving, Nancy, DVM, nouveau manuel vétérinaire pour propriétaire de chevaux, 2009, edition vigot, translated from English by Patrick Morin, DVM, originial version : All horse system go, 2006
             Rose, R.J, navicular disease in the horse, 1995, paper presented at the world equine veterinary association meeting held at Yokohama, Japan, published in the journal of equine veterinary science, volume 16, number 1, 1996
            Janis, C, The evolutionary strategy of the equidae and the origins of rumen and cecal digestion, museum of comparative zoology, Harvard university, Cambridge, Massachusetts, February 8, 1976
            McGreevy, P, Equine behavior a guide for veterinarians and equine scientists, second edition, saunders Elsevier, 2012
            Grant, Barrie, Neurectomy for navicular, Oct 1, 1997, http://www.thehorse.com/articles/10603/neurectomy-for-navicular


dimanche 7 août 2016

- Fact Sheet - Devoir du cours de nutrition équine - La colique

Fact Sheet - La colique



Introduction
La colique est une maladie dangereuse qui affecte le système digestif des chevaux et qui peut menacer leur survie. Cette maladie est, à l'heure actuelle, la cause numéro un de mortalité chez les chevaux (Loving, 2009, McCurnin’s, 2010). Aux États-Unis, 4,2% des chevaux ont des coliques chaque année. Parmi ces chevaux, 1,4% ont besoin d’aller en chirurgie et 11% de ces chevaux meurent des suites de leur colique (Loving, 2009). Les coliques sont très rares chez les chevaux sauvages et assez communes chez les chevaux domestiques (NRC, 2015), ce fait nous amène à penser que ce problème serait relié à notre façon de gérer la nourriture et l’environnement des chevaux. Les coliques apparaissent quand il y a une perturbation au niveau du tractus digestif. Voilà pourquoi il est important de savoir ce qu’est une colique, quels sont leurs signes cliniques, savoir reconnaitre les facteurs de risques, connaitre les traitements et savoirs quels sont les moyens de préventions possibles. Toutes ces choses pourront aider un propriétaire à mieux réagir face à la colique, parce que la réaction précoce est ce qui fait la différence entre la survie et la mort de l’animal.

Qu’est-ce que la colique?
Il faut d’abord savoir ce qu’est une colique et sous quelle forme elle peut se présenter. Une colique est principalement le terme utilisé pour décrire une douleur abdominale chez le cheval (NRC 2015, McCurmin’s 2010). Il y a plus d’un type de colique et chacun d’eux à sa propre cause. Chaque type cause une douleur très forte et doit être pris en charge immédiatement, car en évoluant elle peut devenir dangereuse pour la vie de votre animal.
Commençons par voir les différents types de coliques :



Colique d’impaction : Une impaction se produit lorsque de la matière obstrue le lumen du colon ; partiellement ou complètement (Loving, 2009). L’obstruction empêche le colon de fonctionner comme il se doit, elle peut bloquer complètement le passage du bol gastrique dans l’intestin. Ce qui fait que tout ce que le cheval mangera restera prit derrière l’obstruction et s’entassera en faisant pression. Ce type de colique est responsable de 8 à 10% des coliques chez les chevaux (Loving, 2009).
Formes connues de colique d’impaction :
Colique de sable: Ce type de colique se développe lorsqu’un cheval est nourri directement sur un sol sablonneux ou lorsqu’il mange du sable de lui-même (coliccrusade.com). Le sable s’accumule donc dans son intestin et peut causer des irritations sévères à la muqueuse intestinale (Loving, 2009). Avec le temps, le sable va continuer de s’accumuler et pourra alors causer une impaction, une accumulation de gaz ou un déplacement du colon. Dans les pires cas, cette accumulation peut causer la rupture de l’intestin et donc la mort. Une estimation indique que 30% des coliques sont causés par une colique de sable (NRC, 2015).
Entérolithe : L’entérolithe est une formation minérale qui ressemble à une pierre. Elle se forme par l’accumulation de sels minéraux autour d’un corps étranger dans l’intestin (Loving, 2009, coliccrusade.com). Cela peut causer beaucoup de douleur et obstruer partiellement ou totalement l’intestin, ce qui peut entrainer sa rupture.

Colique gazeuse : Cette forme de colique est causée par une accumulation de gaz dans le système digestif (myhorseuniversity.com), causant de la distension et de la douleur. Lorsque la motilité intestinale ralentie, la fermentation continue et les gaz produits par cette fermentation s’accumulent (Loving, 2009). Cette accumulation causera une distension qui, en plus de causer une très grande douleur, pourra déplacer des sections d’intestins.

Colique de torsion/invagination/déplacement : La torsion se produit lorsqu’une partie du tractus digestif se tord sur elle-même. Une invagination se produit lorsqu’une partie de l’intestin glisse à l’intérieur d’elle-même. Un déplacement quant à lui se produit lorsqu’une portion du système digestif se déplace dans l’abdomen et se positionne dans un endroit où il ne devrait pas être (Loving, 2009). Tous ces problèmes sont extrêmement douloureux et graves, ils demanderont presque toujours une chirurgie pour être corrigés.

Colique spasmodique : Cette forme de colique est due à des spasmes des muscles lisses de la paroi intestinale. C’est cela qui cause l’inconfort et la douleur (Loving 2009, myhorseuniversity.com).

Colique parasitaire : Une charge parasitaire importante dans le tractus digestif pourrait causer une colique chez le cheval. Lorsque les petits strongles deviennent enkystés, ils  causent de l’inflammation à la muqueuse intestinale. Les grands strongles quant à eux peuvent migrer à travers les vaisseaux sanguins du système digestif et en altérer l’apport sanguin. Les ascaris peuvent causer une obstruction (Loving, 2009). D’autres parasites peuvent causer des blessures à la paroi intestinale, allant jusqu’à la perforer, ce qui peut mener à une septicémie, entrainant rapidement la mort de l’animal.

D’autres causes de douleur abdominale peuvent également être : un lipome, un ulcère gastrique important, l’ingestion de plante toxique, une torsion utérine ainsi qu’une torsion testiculaire.
** Les symptômes du tying-up peuvent ressembler à ceux de la colique.

Signes cliniques
L’observation quotidienne est extrêmement importante parce que les premiers signes cliniques sont très subtils. Comme les chances de survies sont meilleures lorsque le problème est adressé rapidement, il faut connaitre les premiers signes cliniques et y réagir instantanément. Chaque propriétaire connait son cheval et connait son comportement quotidien. Il est donc important d’explorer le moindre changement dans le comportement de son cheval afin de s’assurer que ce n’est pas un des premiers signes qu’un problème de santé se développe. Mieux vaut être plus prévenant que pas assez. Un changement dans l’appétit ou encore dans la consistance (sèche, couverte de mucus ou trop molle) et la fréquence des fèces peut être un des premiers signes cliniques de la colique (Loving, 2009).
La douleur peut être classée selon 3 catégories : légère, modérée et sévère. Ces catégories peuvent aider à évaluer la sévérité de la colique puisque la douleur y est directement corrélée (McCurmin’s, 2010).



Légère : Une douleur légère sera souvent représentée par un cheval qui commence à : Piocher, regarder ses flancs, essayer d’uriner fréquemment, jouer avec l’eau de son seau, faire des flehmen et s’étirer plus souvent (McCurmin’s, 2010, Loving, 2009).

Modéré : Tous les signes cliniques précédents peuvent encore être observé, mais de nouveaux signes cliniques peuvent être ajouté à la liste : un rythme cardiaque plus élevé (plus de 40 btm/min), de l’anxiété, de l’agitation, se coucher et se relever fréquemment ainsi que se rouler plus souvent (McCurmin’s, 2010).

Sévère : encore une fois, tous les signes cliniques précédents peuvent être observés, mais le piochage sera constant, le cheval essayera de se frapper le ventre avec ses membres, il va être très agité, il sera en sueur, il va bouger de façon violente et pourra même se jeter par terre pour essayer de se rouler (McCurmin’s, 2010, Loving, 2009). À ce point, le cheval peut être dangereux pour lui-même et pour les gens qui tenteront de le manipuler, il faudra être très prudent.

Signes cliniques plus spécifiques pour certains types :
Colique de sable : La détection de cette affection peut être faite à l’aide d’un stéthoscope, en occultant l’abdomen du cheval. Ce qui sera entendu c'est le « son de la mer », celui entendu lorsqu’on l'écoute dans un coquillage (Loving, 2009). Il y a aussi un autre test, très simple, qui peut être fait à la maison par le propriétaire. Il suffit de prendre un gant de fouille (les gants de plastique très long, qui se rendent jusqu’à l’épaule, utilisée par les vétérinaires), d’y mettre quelques boules de crottins fraiches qui ne sont pas en contact direct avec le sol, d’y ajouter de l’eau et de bien homogénéiser le tout. Fermer le gant et l’accrocher à un box pour dix minutes. Il sera ensuite possible de voir s’il y a un dépôt de sable dans les doigts du gant, si tel est le cas, il y a une accumulation de sable dans le système digestif du cheval. La sévérité du cas dépend de la quantité déposée dans le gant.

Colique gazeuse : La distension peut parfois être observée à distance et il est possible de faire un test plutôt simple pour savoir s’il y a accumulation de gaz : en faisant un test de percussion. En effet, il suffit de faire des percussions sur la fosse paralombaire droite et d’en écouter (à l’aide d’un stéthoscope) le son (McCurmin’s, 2010).  Si le son ressemble à un « ping », c’est probablement une colique gazeuse.
Gardez toujours en tête qu’un traitement rapide est très important avec la colique. Être capable d’en reconnaitre les plus petits signes peut faire la différence entre la vie et la mort. Aussitôt qu’une colique est détectée, il faut appeler son vétérinaire et regarder avec lui un plan de traitement.



Causes
Les causes peuvent être multiples et parfois spécifiques à un type de colique, c’est souvent un amalgame de plusieurs petits facteurs qui entrent en jeu et les causes sont parfois plutôt nébuleuses, mais certains facteurs aggravants et causes sont bien connus.
Pour la colique; de sable, d'entérolithe, de torsion et parasitaires, les causes peuvent être faciles à identifier, puisque la cause est dans le nom. C Pour les coliques ; spasmodique, de gaz ou d’impaction, les causes ne sont pas toujours facilement identifiables (NRC, 2015).

 Il y a tout de même quelques facteurs de risques qui pourraient augmenter les chances de développer ces types de coliques :
  • -          Tout changement dans les habitudes alimentaires (changement de fournisseur de foin ou  de type de foin, changement de routine alimentaire, changement important dans la quantité ou le type de moulée, etc.) peut augmenter de 5 à 9,8% les risques de développer une colique (NRC, 2015).
  • -          Accès limité à l’eau (pas d’eau au pré, seau d’eau trop petit au box ce qui limite la quantité d'eau disponible pour boire).
  • -          Transport et sortie en concours
  • -          Niveau de nervosité d’un cheval
  • -          Trop ou trop peu d’exercice

** Loving, 2009



Un facteur de risque important pour les coliques d’impactions est l’anatomie du tractus digestif  (TD) en elle-même. Lorsque le bol alimentaire fait sa course dans le très long TD du cheval, il rencontre plusieurs rétrécissements dans la circonférence des intestins (Livesey, ND). L’ouverture de l’iléum, la courbure pelvienne et le début du côlon transverse sont ces sections qui favorisent le développement d’obstruction (Kainer and McCraken, 1998). Un autre facteur important est que le colon est libre de bouger dans le corps, il n’est attaché que par deux anses seulement. Voilà pourquoi il lui est aussi facile de se déplacer et se tordre (Livesey, ND). Le colon est également l’endroit où l’eau est absorbée du bol alimentaire vers le corps, c’est ainsi que les boules de crottins peuvent se former. S’il n’y a pas suffisamment d’eau dans le bol alimentaire, il sera trop asséché au niveau du colon, ce qui pourra causer une impaction.

Un autre facteur de risque se trouve dans l’alimentation. En effet, une diète riche en concentré et à faible teneur en fibre peut augmenter le risque de colique (NRC, 2015). Lorsque la quantité de concentré (moulée, grain, etc.) est trop grande, elle ne peut être complètement digérée par le petit intestin et finira sa digestion dans le gros intestin. L’amidon, qui est un glucide (sucre) complexe retrouvé dans la plupart des concentrés, est rapidement fermenté dans le gros intestin. Cela aura pour conséquence d'y créer une acidose lactique(NRC, 2015 ; Leglise, 2016). Cette acidose va perturber la microflore intestinale en favorisant un certain type de bactérie au détriment d’un autre, allant même jusqu’à la mort de certaines bactéries essentielles au bon fonctionnement du gros intestin. La perte de ces bactéries digestives ne se limite pas à une moins bonne digestion, cela peut également créer des toxines qui pourraient augmenter les risques de coliques et même potentiellement faire fourber un cheval. Selon le guide de nutrition du NRC (2015), le risque de colique est augmenté de 4,8 à 6,3% lorsque plus de 2,5 kg/jour de concentré est donné à un cheval. Il est possible d’augmenter l’apport calorique d’un cheval sans offrir trop d’amidon, certaines moulées sont faibles en amidon et riches en fibre, l’huile est également une option intéressante pour les chevaux ayant un besoin calorique élevé, car elle offre 100% de calorie tout en n’étant pas sucrée (Leglise, 2016, Cavanagh and Turnan, 2014). Il faut toutefois l’introduire très progressivement dans l’alimentation d’un cheval. Il ne faut pas hésiter à contacter un nutritionniste équin afin de regarder quelles options d’alimentation peuvent convenir aux besoins particuliers de chaque cheval sans pour autant donner trop d’amidon. Les options sont grandes et l’aide d’un professionnel pourra être très utile. Une diète riche en fibre est également importante, car les fibres aident à retenir l’eau dans le colon, ce qui peut aider à éviter que le bol alimentaire ne s’assèche trop (Loving, 2009). Il faut le répéter, la fibre est extrêmement importante dans la diète d’un cheval, elle permet de garder la bonne santé du tractus digestif (TD) de cet herbivore. Les risques de coliques sont trois fois plus grands lorsqu’un cheval passe moins de temps au pâturage (NRC, 2015).  Nous verrons plus en détails certains faits à propos de la bonne gestion alimentaire dans la section des traitements.

L’usage d’antibiotique peut également augmenter les risques de colique chez les équidés. Comme nous utilisons majoritairement des antibiotiques à larges spectres de nos jours, ils ne feront pas qu’affecter les bactéries dans le site de l’infection, ils affecteront toutes les bactéries du corps, incluant les bonnes bactéries indispensables à la digestion. Encore une fois, cela pourra créer une perturbation de la microflore intestinale, encourageant les bactéries qui produisent de l’acidité. Ce qui entrainera une acidose du gros intestin et qui pourrait entrainer une colique (Cavanagh and Ternan, 2014).

Le manque d’exercice ou un changement abrupt des habitudes de sorties au pâturage des chevaux peuvent également être un facteur de risque pour la colique. L’exercice lent et fréquent contribue au bon maintien de la santé intestinale. En effet, 53,7% des obstructions sont causées par un changement récent dans les habitudes de sortie au pré des chevaux (Loving, 2009). Le confinement ralentit la motilité intestinale, ce qui peut ralentir le passage du bol à travers le colon. Cela aura pour effet de permettre au colon d’absorber plus d’eau et donc de trop déshydrater le bol alimentaire.
Une toxicité au sélénium est un facteur aggravant possible (Cavanagh and Ternan, 2014).



Traitement
La première chose à faire est de contacter un vétérinaire, la rapidité d’intervention est souvent ce qui fera la différence entre la vie et la mort. Plus on réagit tôt, meilleures sont les chances de survie du cheval.

La sévérité de la douleur, le pouls, la température, la motilité gastro-intestinale, la respiration, le temps de remplissage capillaire, la couleur des muqueuses et l’hydratation sont des paramètres qui pourront aider votre vétérinaire à déterminer le traitement nécessaire (McCurnin’s, 2010). Le vétérinaire pourra procéder à une palpation rectale ou une échographie ; ces deux examens peuvent être une excellente façon de savoir s’il y a un déplacement, une torsion ou toute autre anormalité avec les intestins.

La priorité lorsqu’un cheval est suspecté de faire une colique, c'est de gérer la douleur (McCurmin’s, 2010) (si vous êtes dans une région éloignée, la priorité c’est d’apporter votre cheval dans un hôpital vétérinaire dès que vous suspectez quelque chose). Un cheval dans une douleur intense peut être dangereux pour lui-même et pour les gens autour de lui. Plus la douleur sera forte, moins le cheval répondra à la sédation et aux antidouleurs, voilà pourquoi il est important de s’adresser à la douleur le plus tôt possible.

La nourriture devra ensuite être retirée, puis il faudra donner de l’huile minérale. Si le cheval est déshydraté, il sera très important de le réhydrater en lui donnant des fluides par intraveineuse (manoeuvre effectuée par un vétérinaire). Un cheval déshydraté aura un bol alimentaire sec, ce qui pourrait être la cause de son impaction. Un vétérinaire pourra également procéder à une intubation naso-gastrique, cette procédure aura pour effet de laisser s’échapper une possible accumulation de gaz ou de reflux de l’estomac (ce qui devrait soulager grandement le cheval) et pourra ensuite donner une grande quantité d’huile minérale directement dans l’estomac.

Faire marcher un cheval peut aider pour les coliques gazeuses et spasmodiques, mais lorsque la douleur est trop sévère, cela peut être contre-productif puisque ça réduit les réserves énergétiques disponibles pour le cheval. Il est donc important de ne pas forcer un cheval à marcher lorsqu’il a trop de douleur, s’il devient trop fatigué ou trop faible. Si marcher un cheval ne semble pas le rendre plus confortable, il est probablement préférable d’arrêter de le faire (Loving, 2009). Par contre, si le cheval est trop agité (mais pas au point d'être dangereux), il peut être utile de le faire marcher pour tenter de le distraire (Loving, 2009).



Lorsqu’un cheval est vraiment infesté de parasites, il sera très important d’établir un programme de vermifugeassions progressif avec un vétérinaire. Si le cheval se fait vermifuger drastiquement, la mort d’un nombre aussi important de parasites pourrait causer une obstruction.
Heureusement, les coliques qui doivent être traitées par chirurgies représentent un très faible pourcentage de la population et la plupart des coliques peuvent être traité avec de la médication et un traitement vétérinaire adéquat (McCurmin’s, 2010).

Lorsque l’épisode de colique sera terminé, une bonne gestion de la nutrition sera très importante pour la phase « après ». Une réintroduction alimentaire graduelle sera une partie critique de la récupération et se devra d’être hautement supervisée (Leglise, 2016). Le temps de guérison dépendra de la sévérité de la colique et de l’intervention qui a été nécessaire pour régler le problème. De ce fait, la réintroduction alimentaire sera faite différemment selon la gravité de la colique, ce sera vraiment du cas par cas. Une très grande part de ce qui cause la colique est due à une mauvaise gestion de la nutrition équine. Voici quelques faits importants concernant la nutrition et qui devraient être appliquer une fois la réintroduction alimentaire post-colique complétée :

  • -          Nourrir de petits repas toute la journée puisque la motilité intestinale est stimulée par le volume de nourriture ingérer (Loving, 2009)
  • -          Permettre l'accès à de l’eau fraiche et propre EN TOUT TEMPS, sans exception.
  • -          Accès à un bloc de sel
  • -          Avoir un  apport en fibre suffisant puisque les fibres peuvent augmenter le contenu en eau du colon de 30% (Loving, 2009)
  • -          Nourrir une diète composée d’AU MOINS 60% de fourrage (Loving, 2009)
  • -          Être le plus ponctuel possible dans la routine de nutrition (heures de repas, le moins de changement possible dans l’alimentation et les produits utilisés…)
  • -          Éviter la surdose de concentré à haute teneur en amidon
  • -          Lorsque des changements alimentaires sont absolument indispensables, les faire extrêmement graduellement
  • -          Sortir le cheval le plus longtemps possible pour aider sa motilité gastrique (éviter les changements abrupts dans les temps de sortie)



Ces simples recommandations devraient aider à réduire les chances de coliques ou de récidives de coliques.

Conseils préventifs

Nourrir la quantité minimale de concentré et privilégier les types de concentré faible en amidon. De gros repas de granulé peuvent causer une fermentation exagérée dans le gros intestin (GI) des chevaux. Ce qui aura pour conséquence de causer une altération dans l’équilibre des fluides du GI ainsi qu’une altération de sa microflore (NRC, 2015). Toutes ces choses peuvent entrainer des coliques. Si un cheval a vraiment besoin de plus de calories, l’huile végétale est une option très intéressante.

Les chevaux ont besoin d’une alimentation à base de fibre, ces fibres aident à retenir l’eau dans le colon ce qui garde le bol alimentaire hydraté. Un foin de qualité est très important et ne devrait jamais représenter moins de 60% de la ration et un cheval ne devrait jamais être nourri avec moins de 1% du poids corporel d’un cheval en fourrage (NRC, 2015).




Tout changement dans l’alimentation d’un cheval devrait être fait de façon progressive. L’introduction de nouveaux aliments devrait se faire en trois semaines pour donner le temps à la microflore intestinale de s’adapter à ce changement (Cavanagh and Ternan, 2014). Gardez tout changement alimentaire à un minimum et essayez de garder le même fournisseur de foin toute l’année.

Gardez un bon programme de vermifugeassions, les parasites intestinaux peuvent être très dangereux pour les chevaux. N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire, pour établir le meilleur programme possible pour votre cheval.

Donnez un accès illimité à l’eau ; manquer d’eau peut déshydrater le bol alimentaire et causer une impaction (Marteniuk and all. 2009). Il est important d’avoir de l’eau fraiche, propre et tempérée en tout temps. La neige n’est pas suffisante pour remplir les besoins en haut d’un cheval qui sont entre 17L et 27L par jour (Loving, 2009) et de l’eau gelée pourrait décourager le cheval de boire.

Le cheval est un animal d’habitude, nourrir les mêmes portions de nourriture à des heures régulières est très important pour eux. Évitez les changements dans la fréquence et les heures de repas, car ces changements sont une source de stress et peuvent déranger le bon fonctionnement du GI (coliccrusade.com, Loving, 2009).

Faites examiner les dents des chevaux chaque année (voire plus si le cheval à un problème spécifique avec sa dentition) pour éviter tout problème dans leur cavité buccale. Une bonne mastication est à la base de la santé du système digestif (Loving, 2009, coliccrusade.com).   

Évitez de nourrir un cheval directement sur le sol, surtout s’il est sablonneux, puisqu’il pourrait ingérer du sable, de la terre ou un corps étranger ce qui pourrait entrainer une colique de sable ou une colique d’impaction (Loving, 2009, myhorseuniversity.com).

Donnez aux chevaux plusieurs occasions de bouger en leur offrant le maximum de temps au pré (Loving, 2009).




Conclusion
Les causes ne sont pas toujours évidentes avec certains types de coliques, il y a encore aujourd’hui des causes plutôt anecdotiques qui ne sont pas encore scientifiquement reliées à la colique, mais beaucoup sont maintenant connus : la gestion de l’alimentation et de l'environnement entre autres. Il faut tout de même garder en tête que les risques ne sont jamais nuls et savoir reconnaitre les premiers signes cliniques est crucial pour la gestion des coliques. Une réponse précoce au moindre changement d’attitude et de comportement observé chez un cheval peut faire une grande différence dans le pronostic final. Toutefois, la prévention demeure notre meilleur allié et adopter de bonnes pratiques alimentaires et une bonne gestion de l’environnement des équidés maintenant peut faire une grande différence dans le développement futur d’une colique.




References:
McCurmin, D.M, Bassert D.M, Clinical Textbook for Veterinary Technicians, Seventh Edition, Saunders Elsivier, 2010
Committee on Nutrient Requirements of Horses, Nutrient Requirements of Horses, sixth revised edition, Board on Agricultural and Natural Resources, Division on Earth and Life Studies, National Research Council (NRC) of The National Academies, The National Academies Press, 2015
Loving, N.S, Nouveau Manuel Vétérinaire Pour Propriétaire de Chevaux, VF of All Horse Systems Go (2006), Translated by Dr, Morin,P, Édition Vigot, 2009
Cavanagh and Ternan, From The Horses’ Mouth Nutrition, Feeds and Feeding, First Edition, Matrice Multimedia, 2014
Kainer, R.A, McCracken, T.O, Horse Anatomy a Coloring Atlas, Second Edition, Alpine Publication 1998
Livesey, M, The structure, Function and Dysfunction of the Equine Digestive System, Clinical studies, Ontario Veterinary College, Equine Research Center.

Marteniuk, J and Carr, E, Horse Health Tips for Extreme Cold Weather, Michigan State University College of Veterinary Medicine, January 14 2009, Article # 13448
Leglise, A-S, DVM, Chirurgie: adapter la ration en période péri-opératoire, Dossier nutrition, Cheval Santé, Février-Mars 2016, #102
Colic Crusade, Crusade Againt Equine Colic, Presented by Succeed, Digestive Conditioning Programm, 2016
My Horse University, Equine Colic: Causes, Symptoms, Treatment and Prevention, adapted from the online equine nutrition course, Michigan State University, 2012