mardi 8 décembre 2015

L'ère des chevaux en porcelaine



Certaines questions me viennent en tête depuis un petit moment, je ne remets pas en cause la médecine actuelle, mais je me demande si on l’utilise vraiment de la bonne façon. Nous avons beaucoup de plantes utiles dans la nature pour les affections bénigne et courante! Bien sûr, je sais que la médecine actuelle est essentielle pour beaucoup
d’affection plus grave. Je me questionne plutôt sur notre façon de traiter…
plaie mineure ne nécessitant qu'un peu de cotivet
et gardée à l'air. Guérison en 2 jours

On traite souvent en prévention, alors qu’on n’est pas vraiment certain que le cheval en aura besoin… Du coup, on traite aux antibiotiques, alors que le cheval n’a peut-être rien… Est-ce vraiment l’aider? Chez l’être humain, on ne donne pas d’antibiotique avant qu’il y ai une infection… On en donne seulement au besoin! Parfois je me demande… Plus on traite, plus j’ai l’impression qu’on fragilise nos chevaux. Les antibiotiques à large spectre ciblent toutes les bactéries, celles du microbiotte naturel de votre cheval y compris. Ces bactéries qui sont bénéfiques et extrêmement importantes seront donc affectées par ces antibiotiques alors que ce n’était peut-être pas encore nécessaire d’en donner.
C’est une observation que je fais depuis quelque temps, ce ne sont pas des faits
plaie et enflure soignée aux huiles essentiels
et laissée à l'air. Guérison en 3 jours
scientifiques, mais bien des observations personnelles, plus les chevaux ont eu de traitement dans le passé, plus ils semblent fragiles aux affections par la suite… Ceci me fait donc me demander si à force de faire des traitements préventifs, on aide vraiment nos chevaux? Ou bien est-ce qu’on ne fait que rendre leur système immunitaire paresseux ou déficient? Je sais, par exemple, que la bonne gestion des vers devrait être faite au besoin. Si après un test fécal on décèle des vers, alors là, on devrait traiter avec la molécule adéquate pour cedit vers. Je sais que niveau coût ce n’est peut-être pas avantageux, mais bon! C’est aussi le cas des antibiotiques, plus on en utilise, plus on a de chance d’avoir des bactéries qui finiront par y être résistantes.
 Bref, je me demande, est-on obligé de traiter tous les moindres petits bobos comme si notre cheval était sur le point de la septicémie? Nous savons que les produits vétérinaires sont concentrés et sont faits pour « attaquer » quand nous en avons besoin. Pour certaines affections mineures, je dirais qu’ils sont peut-être trop forts. C’est très difficile sur l’estomac, les reins et le foie, alors pourquoi demander à ces structures beaucoup d’efforts quand ce n’est pas obligatoire? La définition de la médication est un empoisonnement contrôlé (pas de panique, elle est très bien contrôlée) et donc lorsque
plaie nécessitant des points de sutures et des
antibiotiques
ce n’est pas nécessaire pourquoi y aller avec la « dose d’attaques »… et quand on aura besoin de la « dose d’attaques » pour de vrai, fonctionnera’elle encore? De plus, si on surtraite les chevaux, comment peuvent-ils se construire une immunité?
Pour les petits problèmes mineurs, petite coupure, petite pourriture de fourchette, etc. Certains trucs « de grand-mère » fonctionnent très bien! Bien sûr, la réponse à ces traitements sera peut-être beaucoup plus variable, tout ne fonctionnera pas forcément pour chaque cheval. Mais je dois avouer que je ne trouve pas ça déplaisant de faire des essaies avec les huiles essentielles, par exemple. J’ai beaucoup de plaisir à découvrir qu’est-ce qui fonctionne pour mes chevaux ou non. Bien entendu, je garde la blessure à l’œil et j’agis s’il y a le moindre signe que son état se dégrade, mais pour l’instant ça n’est jamais arrivé.  Parfois, je peux traiter une affection mineure seulement avec un traitement « naturel » parfois je l’utilise en complément de traitement (et il faut faire attention que ça n’entre pas en conflit avec le traitement principal). Par exemple, lorsque Mimi a fait sa lymphangite, j’ai utilisé des antibiotiques, mais aussi de l’argile verte avec un peu d’huile essentielle de menthe poivrée comme
lymphangite traité avec antibios
ainsi qu'avec argile. Enflure partie en
3 jours.
complément appliqué sur sa patte. L’enflure a diminué très rapidement. Pour Sonara, j’ai déjà eu une petite plaie qui avait le pourtour enflé sur 5cm de largeur. J’ai donc traité avec de l’huile essentielle de théier (tea tree) et de l’hydrothérapie tout en surveillant que l’enflure ne s’étende pas (ce qui aurait donc pu indiquer une lymphangite) après 3 jours, il n’y avait plus aucune enflure et la plaie s’est bien refermé. Certains produits, comme le cotivet, sont en vente chez le vétérinaire et son en fait des produits naturels très efficaces! Une autre petite anecdote (je sais que vous adorez ça), la jument d’une très bonne amie s’est ouvert le front et était très difficile à traiter. Ils n’ont pas pu recoudre la plaie et du coup elle était bien ouverte. Elle a donc reçu une dose unique de pénicilline et mon amie à continué ses traitements avec du miel (non pasteurisé très important), la plaie est restée propre, sans infection et a guéri très rapidement. Petit bémol avec le miel, l’utiliser lorsque la plaie est hors d’atteinte de la bouche de votre cheval… Petit fait vécu avec le cheval d’une autre amie MDR!
Bien entendues, lorsque la situation le demande, nous ne pouvons pas traiter une énorme lymphangite à coup d’huile essentielle ou une grosse infection purulente non plus! Mais une plaie fraiche, pas trop profonde, encore propre et sans infection peut être traité avec des produits comme le tea tree ou le miel et très bien guérir sans l’aide
Plaie n'ayant pas pu être suturée et ayant
requis un petit traitement d'antibio, quelques
pansements et ensuite laissé à l'air libre
d’antibiotique ou d’anti-inflammatoire! Bien sûr si vos doigts entrent en entier dans la plaie là c’est une autre histoire!!
On ne peut absolument pas se passer de la médecine moderne, mais je crois qu’il est possible de trouver un équilibre entre la médecine alternative et la médecine moderne, parce comme on dit par chez moi « trop c’est comme pas assez ». Si on peut éviter les traitements agressifs quand on peut les éviter, ils fonctionneront bien lorsque nous en aurons vraiment besoin! Ce serait aussi une façon plus responsable  de traiter afin d’éviter que les microorganismes deviennent résistants! Si nous arrêtons de surtraiter les chevaux ils seront peut-être un peu moins porcelaine. Traitons selon les besoins : blessures mineures; traitement mineur, blessure grave; traitement agressif!



** Je tiens à préciser que toutes les plaies ici présente ont toutes très bien guérit et n'on jamais laissées de cicatrice sauf pour celle du genou qui à laissée une petite cicatrice dû à l'emplacement (un genou ça bouge toujours) **
Voici une plaie n'ayant pas pu être suturée, qui à été traité avec une dose de pénicilline (durée d'action de 3 jours)puis ensuite traitée au miel
jour 1
1 semaine plus tard
1 semaine et 5 jours plus tard
aujourd'hui

samedi 21 novembre 2015

Évitez de perdre la tête, mettez une bombe



Lorsque j’ai commencé à monter à cheval, pratiquement personne ne portait de bombe dans ma région. Ça ne faisait pas partie de notre mentalité… Ou bien les gens n’étaient simplement pas éduqués à ce sujet. La région où je suis était pratiquement entièrement western et je crois que la bombe était plutôt vue comme un accessoire d’équitation
classique.  Pour ma part, je ne savais même pas ce qu’était une bombe a mes débuts, car je n’en avais jamais vue… Personne n’en portait. Ce n’est que plus tard que j’ai appris son existence.
Je me conte chanceuse de ne m’être jamais blessée sérieusement, puisqu’étant débutante, je suis tombée plus d’une fois. Une chance pour moi, Mimi faisait attention à moi et ne tentait pas de me faire tomber, mais un accident, ça peut n’importe quand. Une amie à moi est déjà tombée de cheval et a eu une commotion. J’étais avec elle, nous étions jeunes, nous trouvions la situation comique, mais maintenant nous savons à quel point ça aurait pu être grave. Elle s’est relevée étourdit et avait une mémoire à court terme d’environ 3 minutes… Toutes les 3 minutes, elle nous demandait ce qui venait d’arrivée! Par chance, ça n’a pas été trop grave et elle s’en est bien remise.
J’ai ensuite rencontré quelqu’un qui commençait à monter classique et qui avait donc été éduqué en terme de port de la bombe et qui m’a donc éduqué à mon tour! Elle m’a raconté des histoires de gens qui étaient morts à la suite d’un bête accident parce qu’il ne portait pas de bombe… J’ai donc demandé à mes parents pour avoir une bombe et après leur avoir promis que j’allais bel et bien l’utilisé, j’ai eu ma première bombe… Que j’ai fini par casser (alors que je la portais) quelques années plus tard! Je ne la mettais pas
100% du temps, mais au moins je la portais assez souvent! J’ai appris a apprivoisé le casque, ne plus le sentir et par être incapable de ne pas le porter… Quand je ne la porte pas, aujourd’hui, je me sens toute nue, je me sens vulnérable… Un peu comme si je ne portais pas de ceinture de sécurité en auto. Je sais que si un accident survient, j’ai beaucoup plus de chance de me blesser gravement sans ma bombe.
Je crois que c’est en dressant Sonara (c’est moi qui l’ai dressée de A à Z) que j’ai commencé à la porter tout le temps (aujourd’hui même avec un vieux cheval qui à tout vu je la porterais quand même parce que j’ai compris…). Nara ne m’a jamais fait de « crise » ou de bêtise, mais tout le monde me disait que dresser un poulain serait dangereux et que j’aurais des réactions de peur, etc. Ça ne m’est jamais vraiment arrivé, mais j’ai continué à la porter parce que je m’y étais faite, la bombe avait pris la forme de ma tête et je ne la sentais plus du tout! J’avais pris l’habitude de la porter et je ne me sentais pas bien sans elle.


Sont venues ensuite des expériences personnelles qui ont consolidé mon idée de porter ma bombe :
La première est survenue lorsque je montais Sonara dans la cour d’une ancienne pension. On n’avait pas de manège et donc je faisais le tour de la maison et de la cour
arrière. Ce jour-là, en tournant le coin de la maison, il y avait une de ses décorations de Noël gonflable, mais elle n’était plus gonflée! Du coup, on ne l’a vue qu’une fois dessus. Une grosse tache de couleur en plein milieu de la neige blanche et uniforme. Sonara a eu peur, évidemment elle a fait un écart. Le problème c’est qu’il y avait un petit monceau de neige juste à côté d’elle et elle a bien trébuché dessus. Elle est presque tombée à genou et moi je me suis retrouvée couchée sur son encolure. Elle s’est relevée presque immédiatement, mais a encore trébuché en se relevant. Cette fois je n’ai pas pu tenir et je suis tombé tête première sur la glace. Je me suis immédiatement relevée pour aller chercher ma jument parce qu’elle se dirigeait vers la route, mais j’étais étourdie et j’avais un peu mal à la tête… Par chance j’avais ma bombe et c’est tout ce que j’ai eu comme conséquence.

La deuxième fois, c’était il y a un peu plus de 2 ans. Une chute ridicule, mais qui a frappé fort! C’était le printemps et je profitais d’une détente au pas avec ma jument au retour de notre séance de cardio dans notre chemin de campagne. J’étais bien détendue (un peu trop) en profitant de la chaleur du soleil printanier. Je me détendais, je ne montais plus… Un morceau de neige fondante est tombé dans le fossé juste derrière nous « swoushhhh ». Sonara a eu peur et a fait une foulée de galop en rentrant les fesses, mais moi je n’ai pas suivi, je suis tombée à la renverse et en me sentant lui tomber
sur son dos Sonara en a fait une autre, alors je suis tombée à la renverse, le dos sur le sol gelé… Incapable de me relever. Sonara m’attendait, mais après plus de 5 minutes à essayer de me relever sans être capable elle a fini par suivre le chien qui retournait à la maison. J’ai donc appelé de l’aide pour que la proprio de l’écurie récupère ma jument et vienne me chercher. Après une ne visite au CLSC rien de cassé, mais il m’a fallu un bon 2 semaines avant d’être capable de bouger sans trop de douleur et j’en ressens encore les séquelles aujourd’hui! C’est lors de cette chute que j’ai cassé ma bombe au niveau de la nuque. Et après avoir ressenti la douleur de mon dos, je suis heureuse de ne pas avoir eu le même choc directement sur ma tête! Ma jument n’est pas partie en folle sans pouvoir s’arrêter, elle n’est pas non plus partie en coup de cul!  Je ne suis pas une mauvaise cavalière, j’ai pourtant une bonne assiette… Mais je n’étais pas attentive… Un petit moment de peur de ma jument combiné à de l’inattention de ma part et voilà! C’était vraiment tout bête!!
On entend souvent dire que la bombe « c’est laid », « ce n’est pas confortable », ou encore « mon cheval est gentil », « je suis vraiment trop bon cavalier »… Aucune excuse n’est acceptable! Les bombes sont de plus en plus jolies, avec de plus en plus de style pour répondre à tous les goûts.  L’aération est meilleure, elles sont moins chaudes
et elles sont bien rembourrées. Pour les habiletés du cavalier, même les meilleurs tombent et même les meilleurs meurent à cheval… Des cavaliers expérimentés qui font du concours complet de niveau 5*(le plus haut niveau) meurent parfois sur le parcours de cross. Il arrive encore de voir des cavaliers professionnels avoir de mauvaise chute en compétition même s’ils sont de merveilleux cavaliers. Et puis, le cheval si gentil… bien sûr qu’un cheval gentil n’essaie pas de vous faire tomber (il est rare qu’un cheval tout court ait du plaisir à faire tomber un cavalier, c’est un animal généreux et docile), mais même le plus gentil des chevaux peut tomber lui-même en trébuchant quelques parts! Même le plus calme des chevaux peut avoir peur et faire un écart… Si un chien lui passe entre les jambes en courant sans qu’il l’ait vue venir, il se peut qu’il ait peur… On ne peut jamais savoir sur quoi on va tomber. Que vous fassiez de la balade au pas, de l’obstacle, du baril, de la plaisance western ou de l’attelage, VOUS NE POUVEZ PAS PRÉVOIR L’IMPRÉVISIBLE.  Des gens meurent à cheval! D’autre ont de si sévère dommage au cerveau qu’ils doivent réapprendre à manger, parler, marcher et d’autre reste dans un état végétatif… êtes-vous prêt à vivre cette vie? Ou même à ne plus vivre du tout?
Soyez intelligent, soyez responsable, portez une bombe et montez jusqu’à ce que vous soyez très, très, très vieux!!!


samedi 7 novembre 2015

La dérive de l’équitation moderne




Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part j’ai remarqué que dès que l’argent et la compétition sont réunis, les résultats ne sont jamais très fameux pour les chevaux et qu’on tombe rapidement dans la démesure et la stupidité. Ne vous y trompez pas… J’ai eu le malheur de tomber aussi dans le piège et par chance un événement m’a fait
ouvrir les yeux bien grand et il était temps parce que j’aurais mérité une sacrée bonne gifle!! Dès que l’humain entre dans la zone compétitive, il ne peut s’empêcher d’essayer d’épater le voisin et d’en mettre plein la vue… Et comme nous sommes une espèce qui aime avoir tout, maintenant, nous sommes les plus ingénieuses pour trouver un moyen de tourner les coins ronds et d’accélérer les choses. Le problème dans tout cela, c’est que le cheval est un être vivant à part entière et que de ce fait, lorsque nous entrons dans ces techniques, il nous arrive très souvent de l’oublier dans tout ça et de lui manquer sévèrement de respect. Parce que là nous entrons dans la zone dangereuse… performer et gagner à tout prix! Et si le cheval
en paie le prix, tant pis… Il se reposera à la retraite ou bien on le vendra une fois qu’on l’aura bien entamé pour en acheter un tout nouveau, tout beau! On le traite comme une machine et non plus comme l’être vivant qui devra vivre avec les conséquences de nos actes. Oui, oui! Ces conséquences qui seront très souvent douloureuses et handicapantes pour le reste de ses jours… Et ça, c’est compté si une fois bien amoché on souhaite lui faire la fleur de s’occuper de lui, parce que là, il ne sert plus à rien et COÛTE de l’argent! Vous voyez où je veux en venir!? Le but est de gagner, peu importe si le cheval doit en prendre plein la tronche, il faut gagner des jolis rubans, faire des beaux sourires, serrer des mains, remporter de l’argent  et puis une fois le cheval un peu trop amoché et bien on changera pour un nouveau et on rangera l’autre aux oubliettes… Bon, là, comprenez-moi bien, je ne dis pas que c’est le cas de tout le monde, mais c’est le gros danger qu’il y a lorsqu’on mélange compétition, argent et
orgueils! On le voit de plus en plus ces temps-ci avec tout ce qui se passe, des horreurs que l’on voit partout sur les terrains de concours. C’est encore plus évident maintenant que tout le monde est armé d’un téléphone intelligent et qu’on a des réseaux sociaux pour bien disperser la nouvelle! Parfois on prend des moments sur le vif qui ne sont pas représentatifs… Le cavalier a perdu le contrôle, on a filmé un petit 30 secondes ou prit une photo et là c’est l’horreur!!!!!! Mais c’est parfois une simple perte de contrôle passagère qui a fait faire une erreur de mains ou de jambe au cavalier… Ça arrive! Mais bon, quand on arrive au stade du rollkür pendant plusieurs minutes, des chevaux avec des allures
mécanisées, des chevaux avec la tête derrière la verticale tout le temps, des chevaux montés avant l’âge de 2 ans, des chevaux privés d’eau pour être plus calme lors du concours, des poids sous les pieds pour qu’ils relèvent plus haut, des queues attachées sur le dos pour qu’il se la tienne bien haute, des coups de mors dans les dents pour qu’il la garde sa satanée tête en place, de la tête attachée au maximum de hauteur pour qu’après il la tienne en bas sa tête… Alors là on entre dans la démesure, dans le tournage de coin rond, dans l’artifice et dans l’excès… Le CA$H… Il en faut… Le FRIC… Il en faut plus! Il faut bien gonfler son petit orgueil! Plus de victoire, plus vite, plus haut, plus fort, plus impressionnante… Plus! Plus! Plus et encore plus! Puis ça mène à des chevaux avec la langue bleue, des morts humaines et équines, des membres sévèrement blessés ou fracturés, des chevaux très sévèrement arthrosé à 10 ans… Mais ce
n’est pas l’humain qui souffre, la plupart du temps, alors qui est-ce que ça dérange? Ce n’est qu’un animal… Un animal ultra-sensible capable de sentir une simple mouche sur son pelage! Mais non, il n’a pas l’air de souffrir, ce n’est qu’une légère boiterie! Sur un animal se trouvant être une proie… Une proie blessée est une proie facile à attaquer! Le cheval ne montrera pas sa douleur à moins d’être trop insupportable pour la cacher. Mais où est-ce que l’équitation s’en va? Ce sont les chevaux aux allures mécaniques, ceux qui sont bien tenus serrés, qui ne démontrent plus aucune expression, de parfaits petits robots… Ce sont eux qui gagnent… Mais où s’en va l’équitation? Je me demande ce qui se passe aujourd’hui, quand tourner les coins ronds et user d’artifices devient payant… Il faut réellement que le ménage soit fait dans le domaine équin… J’ai cette drôle d’impression que le sport hippique est dirigé par l’argent plus que par l’amour de l’animal! Je parle de l’animal comme un être vivant doté d’émotions et de sensibilité. On dirait qu’on le traite comme une simple machine!

Mais les gens s’ouvrent les yeux, ils s’éduquent et commencent à voir 
ces problèmes! Alors peut-être que si la pression du public augmente pour un sport sain… Peut-être qu’on pourra voir des changements plus positifs, parce que ce sport, qu’est l’équitation, est un sport magnifique où l’on peut voir évoluer l’humain et l’animal ensemble! Mais voilà, je comprends qu’on interdise les harnachements trop sévères en concours… Ce que je ne comprends pas c’est qu’on interdise aussi les harnachements moins sévères que demandé… Ne serait-ce pas merveilleux de démontrer nos habiletés avec le moins d’action mécanique possible? Avec plus de légèreté? Plus de sensibilité? Espérons que cela vienne!


Souvenez-vous que dans le travail " Less is more"



lundi 26 octobre 2015

Adieu...









Vient un moment dans la vie où nous devons faire face à une situation déchirante : LA décision… Celle que notre devoir de partenaire nous incombe de faire pour notre cheval. Vous devez commencer à vous douter de quelle décision je parle. Celle de décider du moment où notre dadou chéri pourra arrêter de souffrir

et partir avant que ses souffrances soient trop importantes. C’est là où je suis rendu… C’est le choix que je dois prendre pour ma vieille Mimi adorée. Mimi avait, depuis plusieurs années, des problèmes de santé qui se contrôlaient bien : MPOC (maladie pulmonaire obstructive chronique), allergie aux moustiques et arthrose. Dernièrement, ces problèmes qui se contrôlaient si bien ont commencé à échapper à mon contrôle… Les crises de MPOC étaient plus longues et depuis le printemps elle n’a jamais cessé d’être raide, voire de boiter de son antérieur. Elle avait tout de même la pêche et était toujours aussi vive! Même si les intempéries la fatiguaient plus facilement et qu’elle commençait
à avoir moins d’énergie. Tout était dans ses yeux… Ils
commençaient à être fatigués. J’ai commencé à comprendre que
l’Heure avec un grand H approchait… Je me préparais mentalement et me disait que ce serait pour bientôt. Mais j’avais encore un mince espoir que la situation s’améliorerait… Mais elle ne s’améliora pas. Rien ne vint jamais affecter son caractère un peu dominant et sa petite bouille farceuse, mais fallait-il en arriver au point où elle souffrirait assez pour perdre sa personnalité pour prendre cette décision? Non, je ne voulais surtout pas la voir comme ça… Puis une enflure à un membre de plus et voilà la goutte qui est venue remplir mon verre presque plein… J’ai compris que c’en était assez! Son arthrose ne s’améliorait pas et nos hivers durs arrivant, le déclic s’est fait dans ma tête et s’est présenté comme une vraie bombe… C’est l’Heure avec un grand H. On pense souvent que la
Notre toute dernière photo de famille <3
décision arrive comme par magie et qu’elle est évidente à prendre… Mais ce n’est ni blanc, ni noir, c’est gris et nébuleux et on n'est, jamais 100% convaincu… En tout cas pour moi. Je crois fermement que c’est pour lui éviter la souffrance, mais il reste toujours une petite part de nous qui se dit : j’aimerais la garder encore. On a toujours ce petit doute à savoir si on prend vraiment la bonne décision. Mais ce serait totalement égoïste et mon amour pour elle est plus fort que mon amour pour moi-même, il me faut
lui dire au revoir et la laisser partir. Tout ça parce que je l’aime et que je ne veuille pas la voir souffrir, ça m’est insupportable, encore plus insupportable que le vide qu’elle va laisser derrière elle. Comme pour me montrer que ma décision était bel et bien la bonne, elle s’est mise à boiter de plus en plus dans la semaine qui la séparait de notre dernier rendez-vous. Je ne pouvais pas la laisser ainsi… Je ne le pouvais simplement pas. Puis la semaine avançait et je la voyais souffrir... Même si je savais que ma décision était la bonne, plus la semaine avançait, plus j'avais des papillons dans l'estomac. Je souhaitais que tout se passe bien et que ça soit tout en douceur. Mais j'avais confiance en ma vétérinaire et c'est ce qui s'est passé... Elle est partie tout en douceur et mes papillons se sont envolés avec elle... Je sais que c'était la bonne chose à faire. Elle ne souffre plus.

Mimi est arrivée dans ma vie lorsqu’il y avait un énorme vide à combler, elle est arrivée au bon moment pour moi. J’étais une adolescente perdue, troublée et qui manquait totalement de confiance en elle.  Elle m’a aidée à me relever, elle a été mon amie, ma confidente, ma psychologue, une épaule sur laquelle j’ai pleuré tant de fois… Et cette épaule sur laquelle j’ai pleuré pour la dernière fois en lui
disant adieu. Je lui dois cela… je lui DOIS! Elle m’a tant appris, elle m’a fait rire, elle m’a fait pleurer, elle m'a fait rager, elle m'a fait sourire et surtout elle m’a aimée comme j’étais… Elle m’a accordé sa confiance alors que tant d’humains l’avaient malmené… Cette confiance m’a permis d’augmenter ma confiance en moi-même… Elle m’a fait vivre tant de choses, elle a été LE PONEY, celui avec qui ont a tout fait, avec qui on a appris, avec qui on est tombé et surtout avec qui on s’est toujours
relevé!! LE poney avec qui on a commencé, le premier à avoir jamais conquis notre cœur, celui qui a rempli ce vide qu’on avait désespérément besoin de combler, celui avec qui on a vécu tant d’aventure et qui a eu la patience de pardonner tant d’erreurs. Le vide qu’elle a rempli se videra à nouveau, mais mon cœur ne sera tout de même pas vide, elle m’a offert Sonara qui remplit toujours une partie de mon cœur et qui me laissera un souvenir vivant d’elle que je continuerai de chérir tous les jours. Il me restera aussi tous ces souvenirs heureux vécus à ses côtés, ces souvenirs deviendront peu à peu une source de réconfort
plus qu’une source de larme… Le temps est le guérisseur de tous les maux et elle restera dans mon cœur à tout jamais.  



Tu m’as conquise quand j’ai posé mon regard sur toi, tes petits yeux pleins de malices, ta grande personnalité et ta petite bouille m’ont fait craquer. Tu étais de la vraie bombe à chevaucher, nous avons fait les 400 coups et vécus tant d’aventure! Mon fidèle destrier sans peur qui aurait pu me porter jusqu’au bout du monde. Voilà comment je veux me souvenir de toi… J’ai maintenant rempli ma promesse, celle que je t’avais faite il y a maintenant 11 ans. J’ai été ta dernière famille. Je t’ai laissée partir tout en douceur, tu peux te reposer maintenant, les souffrances sont terminées. Tu as été si aimée, tu m’as rendue si heureuse, sache-le. Merci encore d’avoir été une amie si formidable, adieu ma petite mémé tannante.


La toute dernière photo

dimanche 18 octobre 2015

Mes ouvrages inspirations


 

Voici les ouvrages qui m’aident toujours lorsque j’ai besoin de remplir ma jauge d’inspiration et me remettre dans un bon état d’esprit pour aborder le cheval. Il m’arrive parfois de me perdre dans l’énergie frénétique qui nous entoure aujourd’hui, je suis quelqu’un qui absorbe beaucoup l’énergie qui m’entoure, si quelqu’un est fâché, il m’arrive de me sentir très mal, même si cette personne n’est pas du tout fâchée contre moi. Donc, quand la vie devient chaotique ou stressante, j’ai souvent besoin de me ressourcer afin de retrouver mon calme intérieur. Sinon, ça se reflète sur mon travail avec les chevaux, puisque Sonara est comme moi, une éponge à émotion.
J’ai donc ces outils que j’utilise quand j’en ai besoin, quand je sens que je m’éloigne du but et que je m’égare. Lorsque j’ai besoin de décrocher, de m’évader, je lis ma série préférée, Harry Potter (eh oui, une vraie PotterGeek assumée). J’ai donc la même tactique pour me ressourcer du côté des chevaux.

Cette année, Les Delgado-Pignon nous ont fait plaisir avec un nouveau livre; la force du lien, écrit par Agnès Galletier. Je l’ai donc demandée et reçue à Noël dernier. Un livre que j’ai dévoré en quelques jours, comme
l’autre, parce que j’ai tout de suite été absorbée dans leur monde. Ils nous offrent une intrusion dans leur quotidien, ils partagent avec nous des tranches de vie ainsi que leur façon toujours aussi poétique de voir le cheval. Bref, un pur délice à lire et à découvrir au fils des pages. Et que dire des photos à l’intérieur… C’est à faire rêver! Une excursion dans leur quotidien en plein cœur de la vie de leurs chevaux… Leurs mondes sont complètement connectés et c’est merveilleusement ressourçant à lire. Ça me fait rêver, c’est le genre de vie que j’aurais aimé mener! Sans avoir un élevage prestigieux, je rêve surtout d’une vie dont le centre même est le cheval.
Étant quelqu’un de créatif qui aime exploiter son côté artistique, ces livres me font le plus grand bien. Les images incroyables qui s’y trouvent ont le dont d’émerveiller la photographe qui est en moi. L’écriture qui nous offre une vision poétique et imagée du cheval m’apporte dans un autre monde, dans leur monde et dans leur vision des relations que nous devrions avoir avec un cheval. C’est très inspirant et très motivant!

Par un heureux hasard, je suis tombée sur le petit film « Les pensées secrètes des étalons », mettant en vedette le couple Pignon-Delgado, qui m’a, une fois de plus, conquise. Ce petit film est, tout comme les livres, une excellente source d’inspiration. Il nous permet d’observer ces talentueux cavaliers en action avec leurs chevaux et de pouvoir nous instruire tout en profitant de leur philosophie du cheval. Encore une fois, une incursion des plus passionnantes dans leur univers.

D’un autre angle, plus visuel, je me motive souvent en regardant mes coffrets Parelli. Ça me remet aussi dans la bonne voie, d’une autre façon. Ce sont des vidéos éducatives plus que poétiques, mais tout aussi utiles pour se motiver. J’en profite aussi dans les « temps morts » quand il fait -35°C l’hiver par exemple! Parfois je ressens simplement le besoin de les écouter, alors je m’assoie et je le fais! Je repars ensuite de plus belle dans l’entrainement avec mes chevaux. Cela m’aide à rester dans la bonne voie, à garder ma concentration et ma motivation pour continuer à donner mon maximum.

Le premier DVD Parelli que je me suis procuré est un de ceux que j’affectionne le plus, puisqu’il m’a ouvert une toute nouvelle perspective, une toute nouvelle façon de voir le cheval. Il s’agit du DVD « Horsenality » qui décrit les 4 quadrants principaux qui régissent globalement les types de  « personnalités » équines (liens de l’article). J’ai alors compris énormément de choses sur mes chevaux… J’ai ouvert mes yeux et mes oreilles bien grand et j’ai regardé ce vidéo avec avidité. C’est l’élément déclencheur de ma passion du  comportement équin. En regardant ce vidéo j’ai commencé à porter plus attention aux signaux qu’envoyaient mes chevaux et de là est partie mon obsession de comprendre ce que les chevaux nous disaient.
Je me suis ensuite procuré plus de DVD : les 4 anciens niveaux Parelli, le pattern on line, the game of contact, liberty and horse biavior et bien entendu plusieurs nouveaux DVD sont arrivés et je souhaite m’en procurer quelques-uns, the scale of training par exemple, qui traite d’une façon plus « horsemanship » de faire du dressage.

Bref, voici mes incontournables! Ces ouvrages et ces vidéos qui m’inspirent, me font réfléchir et m’aident à progresser




dimanche 4 octobre 2015

Test sur équipement: bride sans mors et hackamore


Après plusieurs réponses positives, voici le tout premier billet de retour sur les hackamores et brides sans mors que j’ai utilisé au cours de mon parcours équestre.
Il est d’avis de préciser que chaque cheval à ses préférences et que mes avis et observations concerne principalement les préférences de mes propres chevaux.

Effet de levier

Hackamore mécanique en cuir avec mouton :
type : hackamore de cuir doublé en mouton, muserolle large avec branche de 10cm environ
effet : Levier
sévérité : moyenne, muserolle large (pression plus diffuse), branche moyenne (effet de levier qui décuple la force). Le mouton rend quand même le tout assez confortable lorsqu’on n’utilise pas le hack.
Précision : moyenne, on ne peut pas faire d’effet de rêne d’ouverture avec un levier. Pas recommandé pour utiliser avec du contact.
Ce type de hack fonctionnait très bien avec Mimi, il était par contre trop sévère pour Sonara qui avait tendance à s’encapuchonner dès qu’on mettait un peu de main.

« Little S » hackamore, en corde :
type : hackamore muni d’une muserolle en corde de lasso et de petites branches en forme de S
effet : Levier
sévérité : moyenne, muserolle mince (pression répartie sur une petite surface), branche courte (petit effet de levier)
précision : moyenne , l’effet de levier empêche la rêne d’ouverture. Pas recommandé pour utiliser avec du contact
J’ai utilisé ce hack simplement avec Sonara, lors de ses premières sorties, encore une fois, un peu trop sévère pour elle. La muserolle en corde n’était pas assez douce pour elle. Certains S hackamore sont  muni de muserolle plus large, ce qui serait surement plus confortable et un peu moins sévère. De plus, la corde peut finir par blesser le nez sous l’effet de la friction de la corde avec la peau.

Effet combiné :

Nurtural bitless bridle :
Type: side pull simple, muni de lanière qui se croisent sous la tête et qui ressortent dans les anneaux latéraux.
Effet : combiné, les lanières font en sorte que la pression est distribuée sur le nez ainsi que sur la nuque. En plus de faire un effet de serrement sous la tête.
Sévérité : entre moyenne et douce, la pression étant distribuée sur sa nuque, une partie sensible. Lorsque l’on tire sur les lanières, nous avons aussi un effet de serrement sur la tête.
Précision : très bonne.
Cette bride est un très bon outil de travail pour la plupart des chevaux. Sonara étant très sensible n’était pas 100% confortable à cause de ses effets de pressions sur la nuque et de serrement. La version de ma bride avait aussi du caoutchouc texturé sous le nez pour l’empêcher de tourner, un autre petit inconfort pour Sonara. Elle s’encapuchonnait un peu dans le contact. C’était léger, mais c’était là

Effet simple :

Side pull maison en corde :
type : side pull maison en corde de licol simple. Une seule corde
effet : simple
sévérité : entre moyenne et douce, la corde étant une seule corde de licol ne diffuse pas la pression sur une grande surface ce qui la rend tout de même peu confortable.
Précision : bonne, mais ne permet pas un bon contact. Comme la corde est simple, le cheval n’est pas confortable dans le contact.
J’ai utilisé cette muserolle avec Sonara qui l’a trouvé plus confortable que les hackamore, mais encore un peu trop sévère pour elle. De plus, la corde tournait facilement sous des effets de rênes d’ouvertures.


Side pull maison en cuir :
Type : Side pull maison fabriqué à partir d’une muserolle allemande en cuir
Effet :
simple
Sévérité :
douce, plus la muserolle sera large, plus l’effet sera doux. Peut être utilisé avec du contact.
Précision :
excellente, les rênes étant placés de chaque côté de la muserolle, nous pouvons avoir une bonne direction et une bonne compréhension. Il faut par contre porter une attention particulière à l’ajustement. En effet, si la muserolle n’est pas assez ajustée, elle tournera et la précision sera donc moins bonne, en plus d’envoyer les montants de la bride dans les yeux du cheval.

C’est ce type de bride que j’ai fini par adopter avec Sonara. Je peux choisir une bonne muserolle large, la positionner à la bonne hauteur, la mettre sur une belle bride (et oui ahaha on aime ça quand même) et monter avec contact tout en ayant une Sonara confortable et qui accepte le contact.

Licol en corde (natural hackamore):
Type : licol en corde munie de rênes et d’une longe également en corde
Effet :
simple
Sévérité :
moyenne, les cordes sont doubles, mais fines ce qui diffuse peu la pression. De plus, les nœuds se trouvant sur le chanfrein sont faits pour exercer des points de pressions inconfortables. C’est pour cette raison que je ne l’emploie pas avec du contact.
Précision :
moyenne, comme les rênes sont accrochées sous la tête, elles n’offrent pas autant de précision. Que vous fassiez une pression sur la rêne droite ou la gauche, la commande arrive sous la tête et c’est donc moins précis pour le cheval au début. Par contre, ça permet d’affiner les demandes parce que votre cheval devra être plus attentif à votre corps.

J’utilise ce licol assez fréquemment surtout lorsque je sors en balade et que je n’ai pas besoin de la même précision que lorsque je fais du dressage. De plus, en balade, je n’ai pas besoin de contact et la longe qui est aussi attachée sur le licol peut se révéler très utile. C’est donc régulièrement mon harnachement de randonnée/hack.