mardi 31 mai 2016

Saviez-vous que? Mois de Mai

=>  L'ingestion de fourrage produit 2 fois plus de salive que l'ingestion de concentré. La salive contient du bicarbonate aidant à réduire l'acidité gastrique. Son pH est de 8,8, ce qui est un peu basique. Voilà une des raisons pourquoi le fourrage est très important dans l'alimentation du cheval. Acidité gastrique réduite, réduction des chances d'ulcère gastrique
Les chevaux ne peuvent pas respirer par la bouche, c'est un mécanisme qui protège leur système respiratoire durant l'exercice.
Source: From the horse's mouth, feed and feeding

=>  Un cheval produit environ 20 litres d'acide gastrique (HCL) par jour.
Source: From the horse's mouth, feed and feeding.

=>  2 facteurs, parmi tant d'autres, contribuent à l'apparition d'ulcère gastrique. Une trop grande consommation de grain et un estomac vide.
Les grains commencent à se dégrader dans l'estomac et produisent donc de l'acide lactique, ce qui a pour effet de diminuer le pH de l'estomac et d’accroître les risques d'ulcères.
Un estomac vide quant à lui augmente les risques d'ulcères puisque les glandes produisent constamment du HCL, même si l'estomac est vide. Comme il n'y a pas de nourriture dans l'estomac, l'acide gastrique peut donc bouger, allant jusqu'à éclabousser les parois non glandulaires de l'estomac durant l'exercice. Cette section qui est beaucoup plus affectée par l'HCL.
Source: From the horse's mouth, feed and feeding
La capacité de l'estomac d'un cheval est d'environ 10 litres, ce qui veut dire que l'estomac compte pour environ 8 à 10% du volume total du tractus digestif.
Le petit intestin quant à lui peut contenir entre 40 et 60 litres et il mesure entre 60 et 80 pieds (soit entre 18 et 24 mètres).
Le gros intestin pour sa part peut contenir environ 100 litres et mesure entre 20 et 30 pieds (soit 6 et 9 mètres). Le bol alimentaire peut passer de 1 à 2 jours dans le gros intestin afin d'être fermenté. La fermentation par les bactéries est ce qui permet de briser la cellulose (un sucre complexe) afin que le cheval puisse en tirer profit. C'est aussi à cet endroit qu'environ 80% de l'eau est absorbé.

Source: From the horse's mouth, feed and feeding

lundi 16 mai 2016

Le travail d’imprégnation “Imprinting training” – bon ou mauvais ?




Introduction
Quand il s’agit de poulain, plusieurs techniques sont utilisées, aimées ou détestées… L’éventail des méthodes utilisées est grand et la créativité bat son plein. Cette créativité peut parfois être utilisée pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Il y a une grande préoccupation parmi les scientifiques et les comportementalistes équins à propos de la nécessité et de l’aspect éthique de nouvelles méthodes appelé « imprinting training », qu’on pourrait traduite par entrainement imprégnatoire ou travail d’imprégnation. Ce type d’entrainement gagne en popularité parmi les gens de chevaux et est rencontré de plus en plus souvent. La technique la plus populaire est celle de « Miller imprinting method », on retrouve plusieurs références à propos de cette méthode dans les revues scientifiques et c’est également celle qui est le plus souvent utilisée dans les écuries. Certains éleveurs pratiquent l’imprégnation, parfois sans vraiment le savoir, simplement en étant autour du poulain à sa naissance (en assistant la mère ou en vérifiant son état de santé par exemple). Ces deux facettes de l’imprégnation seront révisées dans ce papier. Il y a une tonne de croyances différentes quant a la véracité de faire de l’imprégnation ou pas, alors les scientifiques et les comportementalistes ont commencé à faire des recherches afin de savoir si ces techniques créaient vraiment de « meilleurs chevaux adultes » et surtout si cela améliore vraiment le bien-être du poulain comme promis par ces entraineurs.



Qu’est-ce que l’imprégnation ?
L’imprégnation est une période critique dans la vie de plusieurs animaux naissants, les poulains en font partie. Cette période se produit juste après la naissance, chez le poulain, on croit qu’elle se produirait pendant ses 48 premières heures de vie (McGreevy, 2012). Pendant cette période, le poulain est programmé, de façon innée, pour suivre le mouvement autour de lui (Miller, 2001).  C’est un instinct de survie, qui fait en sorte que le poulain va s’attacher à sa mère dès la naissance. Ce phénomène se produit naturellement, sans aucune intervention externe (William and al., 2002) et il est irréversible. C’est peut-être pour cette raison que les juments s’isolent légèrement de la harde lorsqu’elle pouline à l’état sauvage ; pour éviter toute interférence entre elle et son poulain lors de leur première rencontre. Cette étape est critique pour la survie du poulain puisqu’il a besoin de sa mère pour le protéger et le nourrir, mais également parce qu’il a besoin d’elle pour apprendre à vivre comme un cheval. Le poulain apprendra tout ce qu’il doit savoir auprès de sa mère ; quelles plantes sont toxiques, comment communiquer avec les autres chevaux, comment se toiletter mutuellement, etc. (Price, 1999). Si un poulain ne s’imprègne pas de sa mère, cela pourrait lui poser problème en grandissant, encore plus s’il serait un poulain sauvage, puisqu’il risquerait de ne simplement jamais avoir le temps de vieillir.



Les techniques de travail imprégnatoire
Avec la découverte de cette période critique chez le poulain nouveau-né, les entraineurs ont découvert que cela pourrait permettre de modeler le comportement du poulain très tôt dans son développement (Miller, 2001). Sachant cela, certaines personnes ont commencés a entrainer leur poulain dans cette période, utilisant plusieurs techniques pour réussir a avoir le comportement qu’il désirait. Ce type d’entrainement est acclamé pour produire de meilleurs chevaux qui seront moins réactifs aux divers stimuli de la vie et qui seront plus facile à dresser plus tard (William and al. 2002).
Le travail d’imprégnation n’est pas une « nouveauté » (Comme à peu près tout le travail dit « éthologique »), mais le Dr. Robert Miller à remis ces techniques en avant plan et les a popularisé à nouveau. C’est son approche qui est probablement la plus connu, aimé ou critiqué de nos jours. Dans sa méthode, l’entrainement commence dès que le poulain est sortie de sa mère, en le frottant partout ; dans la bouche, les oreilles, tout le corps, etc. Cela est fait en utilisant des stimuli qu’il rencontrera plus tard dans sa vie ; tondeuse, sac de plastique, taper sur ses sabots (maréchal ferrant), tapis de selle, etc. Dans sa technique, c’est même l’entraineur qui décide quand le poulain aura le droit de se lever (Miller website, 2013). Selon la procédure, une personne doit tenir et rassurer la mère, pendant qu’une seconde retient le poulain et qu’une troisième fait les manipulations sur lui. Cet entrainement doit être fait tout juste après la naissance puis répété à 12, 24 et 48 heures de vie pour être efficace selon le Dr. Miller. Il affirme que cela rendra le poulain plus soumis, plus sensible à la pression, plus désensibilisé aux stimuli externe et que cela va améliorer le lien entre l’entraineur et le poulain (Miler website, 2013)

Certains entraineurs sont plus discrets pendant cette période, en étant simplement près du poulain, voulant simplement familiariser le poulain à l’humain. L’accoutumance est un procédé selon lequel une exposition graduelle à un stimulus réduit la réaction du cheval à ce dernier (McGreevy, 2012). Plusieurs éleveurs le font tous les jours sans même le savoir, en venant manipuler le poulains pour s’assurer qu’il est en santé et en observant ses premières heures de vie pour s’assurer que tout va bien et que le déroulement normal des choses se produit. Lorsqu’un éleveur veut vraiment « imprégner » un poulain, il commence par manipuler la mère près du poulain. Si la mère est calme, le poulain apprend à être détendu à l’approche des humains (McGreevy, 2012). Dans ce type de méthode, le poulain apprend en observant l’humain interagir avec sa mère et, par curiosité, viendra découvrir ce que la personne est en train de faire. Cette dernière pourra alors présenter des objets au poulain, qui sera libre de se retirer s’il en a peur et sans toutefois être éloigné de sa mère.



Quels sont les bénéfices et les points négatifs de l’imprégnation
Parlons des bénéfices ; être présent tôt dans la vie d’un poulain rendra la présence humaine plus normale et moins stressante pour lui. Si l’humain est présent dans la période d’imprégnation, il deviendra un élément normal dans la vie du poulain, parce qu’il aura toujours fait partie de son environnement. Il comprend donc que ce n’est pas une menace pour lui. Si le poulain découvre l’humain plus tard dans sa vie, il deviendra une nouveauté qui aura besoin d’une désensibilisation progressive. Donc si l’humain est présent au moment de la naissance, il devient une partie de l’environnement normal du poulain ce qui facilitera la relation humain-poulain.



Du côté plus négatif, une imprégnation invasive peut interférer avec la relation encore fragile entre la mère et son poulain, ce qui peut être dangereux pour ce jeune équidé et peut même mener à des problèmes de comportement (McGreevy, 2012). La jument joue un rôle extrêmement important dans la socialisation et l’apprentissage du poulain nouveau-né. C’est elle qui lui apprendra les manières ainsi que les bonnes réponses aux signaux et aux menaces des autres chevaux. Ceci veut également dire que si le lien mère-poulain est compromis, le poulain pourrait être plus agressif  envers les autres chevaux (puisqu’il ne comprendra pas leurs signaux) ou alors il pourrait être trop « amie » avec son meneur et devenir trop amicale avec lui, jouant avec lui comme avec un autre cheval, ce qui pourrait devenir très dangereux (McGreevy, 2012). Cela pouvant aller jusqu’à de l’agression envers les humains, puisqu’il n’aura pas appris les limites du « jeu ». Comme discuté dans les sections de l’imprégnation, un poulain n’ayant pas été imprégné avec sa mère pourrait manquer de certains apprentissages vitaux tels que ; la sélection des plantes (celles a évités par exemple) en autre.

Des techniques telles que « L’inondation » (Flooding en anglais) sont également utilisées avec certaines méthodes d’imprégnation. Cette approche consiste à surexposer le poulain à un objet potentiellement effrayant ou a un stimulus désagréable jusqu’à ce que sa réaction disparaisse (McGreevy, 2002). Il est littéralement envahi par le stimulus sans pouvoir y échapper, la stimulation va cesser seulement lorsque le poulain arrêtera d’y réagir. L’inondation est une forme de désensibilisation, mais plutôt que d’être progressive, elle « inonde » le poulain avec le stimulus. Il est simplement présenté sans préambule et à sa « force » maximale. Par exemple, plutôt que de présenter une bâche au poulain, de le laisser la renifler et écouter le son qu’elle fait, le poulain sera simplement recouvert avec la bâche jusqu’à ce qu’il arrête d’y réagir, ensuite elle pourra être retiré, mais pas avant, peu importe a quel point il se débattra.



Les poulains ayant été exposés à cette méthode peuvent développer ce qu’on appelle de l’impuissance acquise (learned helplessness) très tôt dans leur développement. L’impuissance acquise se produit lorsque le poulain comprend que rien de ce qu’il peut faire ne pourra l’aider à éviter le stimulus désagréable, qu’il n’a aucun contrôle sur son environnement et qu’il ne lui reste qu’à ne plus rien essayer et à ne plus réagir à rien (Hall an al. 2007).  Rien ne peu plus l’aider, il va simplement se figer plutôt que d’essayer de s’échapper. Le poulain aura l’air calme et le stimulus sera donc retiré. Avec l’impuissance acquise, le poulain ne comprend pas qu’il n’y a aucun danger, il comprend simplement que rien ne pourra l’aider à éviter le stimulus, sauf de rester là sans bouger et attendre qu’il soit retiré (même si intérieurement, il sera très stressé et anxieux).

Une étude a démontré que l’effet de l’entrainement avant le sevrage n’est pas permanent, il est sujet à disparaitre. Ce qui veut dire que si le comportement n’est plus renforcé et travaillé, il peut cesser. Cette étude a démontré que l’entrainement d’un poulain avant le sevrage ne donne pas de meilleur résultat face à un poulain non manipulé (Willian and al. 2002). Cette étude prend en compte le rythme cardiaque (indicateur de stress) lors des tests ainsi que le temps qu’il faut au poulain pour accomplir la tâche qui lui est demandée. Si un poulain manipulé avant le sevrage était plus calme ou apprenait plus facilement qu’un poulain non manipulé, son rythme cardiaque ou son temps de complétion serait inférieur. Les résultats n’avaient présenté aucune différence significative entre les deux groupes.



Discussion
Les cavaliers et entraineurs devraient être très prudent lorsqu’il quand il est question de travail d’imprégnation ; il ne faut pas interférer avec le lien jument-poulain. Les techniques qui consiste à être le premier à toucher au poulain peuvent compromettre gravement ce lien encore très fragile entre la mère et son poulain nouveau-né. Les manipulations effectuées avec ces techniques doivent être répétés plusieurs fois pendant la période critique d’imprégnation. Cela peut sembler banale, mais le lien entre la mère et son poulain est « solide » de quelques heures seulement, il est encore très fragile à ce stade. Si le lien est compromis et que l’attachement du poulain à sa mère n’est pas assez solide, les conséquences qui en résulteraient pourraient être désastreuses, non seulement pour la survie du poulain mais aussi pour son comportement futur (McGreevy, 2012), puisque c’est la jument qui donnera les meilleurs enseignements à son poulain.

Une autre préoccupation pourrait être la façon dont le travail d’imprégnation sera fait. La technique Miller, par exemple, a des horaires d’entrainement et une structure très précise qui doivent être suivi à la lettre, sans quoi le succès de l’entrainement pourrait être grandement compromis. Si les étapes sont effectuées trop rapidement, elles peuvent stresser le poulain au point où rien ne sera appris, puisque le stress réduit les capacités d’apprentissages (Nicol C.J, 2012). Le manipulateur pourraient également sauter des étapes ou encore les effectués de la mauvaise manière. Il y a également un risque de mauvais timing lors du retrait des stimuli ce qui pourrait récompenser le poulain pour le mauvais comportement, ce qui serait plutôt contreproductif. Donc si les lignes directrices de la méthode ne sont pas respecté à a lettre, il y a de grandes chances pour qu’au final, ça ne fonctionne pas, ou pire, que ça cause plus de tort que de bien.

Une étude a démontré que les jeunes chevaux de 2 ans qui n’ont pas été manipulé ou qui ont été manipulé plus tard dans leur vie sont moins performant dans leurs apprentissages que les poulains ayant été manipulé plus tôt dans leur développement et  depuis plus longtemps (entrainé entre 6 mois à 2 ans) (Heird et al, 1986). Ceci dit, « tôt » s’est produit à partir de 6 mois lors de l’étude, ce qui coïncide avec le sevrage chez la plupart des poulains. D’autres études mentionné précédemment ont trouvé qu’il n’y avait pas de différence réel entre les poulains manipulés avant le sevrage et ceux manipulés après lors des tests d’apprentissage. Il n’y a donc aucune hâte et même pas de réel bénéfice à commencé l’entrainement d’un poulain très jeune (avant le sevrage). Les entraineurs qui font le travail d’imprégnation disent que ce travail rend les chevaux plus calmes et en font de meilleurs élèves, mais ces études ont démontrés le contraire.



La période d’imprégnation est vraiment courte chez le cheval et il y a une différence entre entrainer un jeune poulain et le travail d’imprégnation. Pour être appelé « imprégnation », cela doit se produire dans les deux premiers jours de vie d’un poulain. Une hypothèse est qu’un poulain qui est entrainé en imprégnation continue d’être entrainé par la suite jusqu’au moment du débourrage. Cela peut signifier que ce n’est pas le travail fait pendant la période d’imprégnation qui rend le cheval plus calme, mais le fait qu’il continue d’être entrainé de façon régulière et présenté à de nouveaux stimulus par la suite. Ce serait donc ce travail constant qui ferait que le travail effectué est retenue. Les études présentées plus hauts tendent à appuyer cette hypothèse. Il n’y aurait donc pas de réel avantage à travailler un poulain en « imprégnation », mais il y aurait plus d’avantage à travailler le poulain de façon progressive et constante lors de son développement, sans toutefois avoir besoin de commencer ce travail alors qu’il est encore un nouveau-né.



Conclusion
Être présent dans les premières minutes de vie d’un poulain est une bonne chose, parce que l’éleveur  doit s’assurer de la bonne santé du poulain, surveiller qu’il commence à se nourrir correctement, que la mère ne le rejette pas, qu’il évacue bien le méconium et ainsi de suite. Il doit aussi s’assurer que la jument se porte bien qu’elle expulse bien le placenta et qu’elle n’a aucune complication post-partum. Mais l’imprégnation devrait être laissée à la mère et nous ne devrions pas interférer dans ce processus, puisque plusieurs études ont démontré que ce n’était pas nécessaire pour avoir un meilleur poulain et qu’il est trop facile de le faire de la mauvaise façon.  Ces mêmes études ont démontré que les poulains ayant commencé leur entrainement après le sevrage ne sont pas moins performants dans leur apprentissage que les poulains ayant été imprégnés. Laissons la jument se lier à son poulain et lui apprendre tout ce qu’il a besoin de savoir pour vivre. Bien entendu, les gens doivent être présents dans l’environnement du poulain, ils doivent simplement s’assurer de ne pas interférer entre eux et d’éviter de les stresser pendant ces heures critiques. En prenant soin de la jument, le poulain sera naturellement curieux de venir voir ce qui se passe, l’éleveur pourra alors lui présenter ces outils et commencer à le désensibiliser doucement sans interférer dans la relation entre lui et sa mère, et ce, sans le retenir ou le forcer. En gardant le poulain auprès de sa mère, il y a moins de chance de faire obstacle à leur relation. De plus, sa présence peut aider à calmer le poulain. D’ailleurs, si la jument est proche de l’humain, le poulain apprendra aussi que l’humain n’est pas une menace et qu’il peut même être agréable d’être auprès de lui. Donc être présent auprès du poulain sans toutefois prendre la place de la mère en le faisant s’imprégner de nous plutôt que d’elle est une solution plus efficace et moins inquisitrice qui se veut tout aussi efficace, voire plus efficace.



Reference
         McGreevy, Paul, Equine behavior a guide for veterinarians and equine scientists, second edition, saunders Elsevier, 2012
         Miller, Robert, Fallacious studies of foal imprinting training, journal of equine veterinary science, volume 21, number 3, 2001
         William, J.L, Friend, T.H, Toscano, M.J, Collins, M.N, Sisto-Burt, A, Nevill, C.H , the effects of early training sessions on the reactions of foals at 1,2, and 3 months of age, department of animal science, texas A & M university, 2002
         Herd, J.C, Whitaker, D.D, Bell, R.W, Ramsey, C.B, Lockey, C.E, The effect of handling at different ages on the subsequent learning ability of 2-year-old horse, application animal behavior science 15, 1986.
         Miller, Robert, improper imprinting,http://www.robertmmiller.com/imim.html, 2013
         Price, Edward O., behavioral development in animals undergoing domestications,  applied animal behavioral science, department of animal science, university of California, 1999, Elsevier science B.V.

         Nicol C.J, equine learning: progress and suggestions for future research, department of clinical veterinary science, university of Bristol, Langford, UK. Elsevier science, 2002, P 204.

jeudi 12 mai 2016

Imprinting training in the newborn foal

** Voici un autre des travaux que j'ai fais dans le cadre de mon cours de "Equine Behavior" avec l’université de Guelph **



Introduction
When it comes to foal, many techniques are used, loved or hated! The range of methods is wide and creativity is on. Sometimes this creativity works for the best, sometimes it works for the worst. There is a major concert from equine behaviorist and scientist about the ethical aspect and the necessity of so called “imprinting training”. This kind of training technique is slowly gaining popularity among equestrian folks and is practiced more and more often. The most popular technique is the Miller imprinting method, many references are found about it in scientific paper and it seem to be the most practiced in equestrian facilities. Some breeders are doing imprinting, sometimes even without really knowing they are doing it, by being around the foal at birth.  Both of those “techniques” will be analysed in this paper. There is a loads of different believes about whether doing those type of trainings are beneficial or not, so scientists have started to do research to see if it really produce better adult horse and mostly, if it enhance the welfare of the foal. This is the question that will be studied here.



What is imprinting?
Imprinting is a critical period in a foal life. It comes right after the birth of the foal and this period is believed to last 48 hours (McGreevy, 2012). In this period, foals are innately programmed to follow whatever is moving around them ( Miller, 2001). This is a survival programming of the foal to attach to is damn early after birth. Imprinting occurs naturally, without any external intervention (William and al., 2002) and it’s irreversible. This phase is critical for the survival of the foal, as he needs is damn to protect him, but also to teach him how to be a horse. The foal will learn all he needs to know during the time he spends with his damn (which plants they need to avoid, how to communicate with other horses, how to groom, etc.) (Price, 1999), So if a foal does not imprint well with his mother this can become a problem as he matures, especially for feral horse.



Imprinting training techniques
With the discovery of this critical period in the newborn foal, trainers have found that this could allow to shape the foal’s behavior in an early stage in his life (Miller, 2001). Knowing that, people have begun to train foals in this period, using different techniques, to achieve the behavior shape they want in the foal. This type of training is claimed to produce better horses that will be less reactive to multiple stimulus later in life and will be easier to train (William and al. 2002).
 Some trainers are discrete during this time and just make sure to be around the foal, because they just want the foal to habituate to human. Habituation is a process where a gradual exposition of a stimulus decrease the reaction of the horse to it (McGreevy, 2012). Much breeders does it even if they don’t realise it, as they need to check if the foal is healthy and monitor his first hours of life to be sure everything is ok. When breeders really attempt to “imprint” the foal, they start by handling the mare around the foal. If the mare is calm, the foal will learn to be relaxed around humans (McGreevy, 2012). In this kind of method, the foal can learn by watching human interact with their damn and, by curiosity, come see and discover what humans are doing. Handlers can then show tools to the foal, but he is free to retreat and he is still with his mother.
Imprinting techniques is not a new thing (like almost every so-called “horsemanship” techniques), but Dr. Robert Miller had brought those techniques back and have made them popular again. His approach is probably the best known, loved or critiqued today. In his method, training starts as soon as the foal is out of his mother by rubbing the foal everywhere, inside the mouth and ears included, by presenting him stimuli he will meet later in life like clipping, taping on feet (farrier), rubbing with a plastic bag, saddle pad and so on, and even decide when the foal can rise (Miller website, 2013). One person needs to hold and reassure the damn, while a second person holds the foal and a third one does the manipulations to him. The Training needs to be done at birth, at the 12th, 24th and 48th hour of life to be effective according to Miller.  He claim that this will make the foal more submissive, more sensitive to pressure, more desensitized to sensorial stimulus and that it will enhance the bond between the foal and the trainer (Miller website, 2013).



What are de benefits and down sides of imprinting
On the good side, being present early in the foal’s life makes it easier for him to accept the presence of humans around him. If humans are present in the imprinting time, it becomes normal to the foal, because they always been around them, he haves habituated progressively to them and do not feel like they are a threat. If the foal discover humans later in life, they will be a new thing that will need desensitization and work. So on the opposite, if humans are present closely after birth, it will just be a part of the newborn foal normal environment and facilitate human-foal relationship.
On the down side, invasive imprinting can interfere with the mare-foal bond, which can be life threatening for the foal and can also leads to behavioural problem (McGreevy, 2012). Mare play a high role in the socialisation and learning of the newborn foal. She’s the one who will teach him manners and proper responses to threats and other horses’ signals. That also means that if the mare-foal bond is compromised, the foal can be more aggressive to other horses (as he didn’t understand other horses’ signals) or can be too “friendly” with handler and starts start to act more disrespectfully toward him (McGreevy, 2012). This can even lean to aggression toward human as well. As seen in the imprinting section, foal can miss important leaning, like food selection (plants to avoid) if the mare-foal bon is compromised.



Techniques like flooding are also used in some imprinting training methods. This approach consists in a over-exposure of the foal to a potentially fearful or aversive stimuli until the reaction disappear (McGreevy, 2002). He is literally invaded by stimulus that he can not escape, they will cease only when the foal will not react to it anymore. Flooding is a form of desensitization, but instead of desensitize progressively, the horse is just exposed to it right away. For example, instead of presenting a tarp to the foal, let him sniff it and ear the sound, the foal is just covered with it until he does not react to it anymore.


Foals who have been exposed to the flooding method can develop learned helplessness early in life. Learning helplessness is when the foal understands that nothing can be done to avoid a negative stimuli, that he has no control on his environment, so he just doesn’t react anymore (Hall and al. 2007). Nothing can help him, he will “froze” instead of trying to escape it. As the foal seems calm, stimuli will be removed. With learned helplessness, the foal does not understand that there is no danger, he just understand that he can’t do anything to avoid the stimuli except standing still and wait for it to be removed.


A study have shown that the effect of training before weaning are not permanent, it is subject to disappear, which mean that when a behavior is not reinforced anymore it can cease.  The study have shown that training a foal before weaning time didn’t give better results than when a foal have not been handled (Willian and al. 2002). This study looks at heart rates during the test and the time it takes to complete the task asked for the test. If handled foals were calmer or learn better than non-handled foals they would have lower heart rates or took less time to complete the task. Results have shown no significant differences between the two.



Discussion
Trainers need to be really careful when it comes to imprint training; they should not interfere with mare-foal bond. Techniques where the foal is first touched by human can compromise the mare-foal bond. Those manipulation have to be repeated multiple times during the first two days of the life of the foal. It may looks nothing, but the bond between the foal and is damn is only some hours long, that mean that it’s really fragile at this stage. If the bond is compromised and the foal didn’t really attach to is mare, consequence can be disastrous, not only for the survival of the foal but also for his future behavior (McGreevy, 2012), as she is the one who will educates the foal the best.
A concern can also be taught about the way people will do the imprinting training. The Miller imprinting technique, for instance, have really precise deadlines and structures to follow, if they are not followed the success of the technique can be highly compromised. If steps are done too fast this can stress the foal at the point where little or nothing will be learned, as stress decrease learning ability (Nicol C.J 2012). Steps may also be skipped or made in an inappropriate way. There is also a risk of bad reward timing with an inexperienced handler which mean that the foal could be rewarded for the wrong behaviour, as there is many session during the first two days of life of the foal. If a technique guideline is not respected properly there is a chance that it will not work, or worst that it will cause more bad than good.



A study have shown that young horses, of two years old, that were not handled at all or that were handled until later in life does worst in learning task than foal that have been handled early in life and for longer time ( trained from six months to two years old) (Heird et al, 1986). This said, “early” occurred at six month in the study, which mean at usual weaning time. Other studies mentioned previously have found that there was no real differences between horse handled before weaning and those handled after weaning in learning task. So there is no hurry to start the training in a foal. Trainer that does “imprinting” claim that the horse is calmer and learn better, but studies exposed previously have shown that this is not true.



Imprinting is a really short period in newborn foal life and there is a difference between training of a young foal and imprinting training, because to be called “imprinting” training, it have to be in the first two days of life of the foal. Some hypothesis is that foals that are imprint trained continue to be trained after that until they are started under saddle. This can mean that it is not the training while imprinting phase that makes the horse calmer, but the fact that they are trained in a regular basis so that the learning are retained and the exposure to novel stimuli is constant. The study seen in the previous paragraph tend to support this hypothesis.


Conclusion
Being present in the first minutes of the life of a foal is a good thing, because breeder needs to be sure that the foal is healthy, that he start sucking, that his damn didn’t reject him, that he eliminates his first meconium, and so on. Also when looking at the damn, be sure she’s ok too and that she expelled the placenta and have no post-partum complication. But “imprinting” should not be performed as many studies have shown that this wasn’t necessary and it is easy to do a technique wrong. Foals that are trained after their weaning aren’t less trainable that those imprinted. Let the mare bond with her foal and teach him gently what he needs to know. People can be present around the foal for sure, they just need to be sure to do not interfere between him and his damn and to avoid causing stresses to them. By taking care of the damn, the foal will naturally come to see what happening, breeders can then present tools and start to desensitize the foal without retaining or force him. By keeping the foal with is damn there is fewer risks to interfere with their natural bond and her presence can also help reinsure the foal. If the mare is close to human, foal will also learn that human mean no threat to him and the calmness of the mare will help to keep the foal calm. So working close with the damn is a really good way to introduce the presence of bipeds in foal life.  



Bibliography

         McGreevy, Paul, Equine behavior a guide for veterinarians and equine scientists, second edition, saunders Elsevier, 2012

         Miller, Robert, Fallacious studies of foal imprinting training, journal of equine veterinary science, volume 21, number 3, 2001
         William, J.L, Friend, T.H, Toscano, M.J, Collins, M.N, Sisto-Burt, A, Nevill, C.H , the effects of early training sessions on the reactions of foals at 1,2, and 3 months of age, department of animal science, texas A & M university, 2002
         Herd, J.C, Whitaker, D.D, Bell, R.W, Ramsey, C.B, Lockey, C.E, The effect of handling at different ages on the subsequent learning ability of 2-year-old horse, application animal behavior science 15, 1986.
         Miller, Robert, improper imprinting,http://www.robertmmiller.com/imim.html, 2013
         Price, Edward O., behavioral development in animals undergoing domestications,  applied animal behavioral science, department of animal science, university of California, 1999, Elsevier science B.V.
         Nicol C.J, equine learning: progress and suggestions for future research, department of clinical veterinary science, university of Bristol, Langford, UK. Elsevier science, 2002, P 204.