vendredi 27 février 2015

Le temps d’une pause… Au-delà de l’équin (mais on parle de l'équin tout de même héhé!!)


Un jour, pendant un cours avec mon instructeur Parelli, elle m’a indiqué que je ne faisais pas assez de pauses… Hum, intéressant!! C’était bien vrai, je n’y avais même jamais pensé. Avec Mimi, je devais rester active le plus possible et j’avais gardé cette habitude jusqu’à très récemment… Je n’avais même jamais remarqué que je le faisais. Pour Sonara, la pause est un atout majeur que j’ai maintenant mis dans ma poche d’outil pour travailler avec elle.
Prendre le temps de faire des pauses pour redescendre la pression et les émotions de tous, ou encore en terme de récompense, ou bien pour nous permettre une courte

courte réflexion sur le travail en cours par exemple. S’accorder un moment de répit quoi! Parfois il suffit de faire une pause pendant le travail, échanger des gratouilles et tout. Mais le travail, ce n’est pas tout, il faut s’offrir des pauses de travail ENSEMBLE. Certains de mes meilleurs moments avec les chevaux sont simples… S’étendre sur le foin, dans une mangeoire, dehors, un après-midi d’hiver particulièrement doux, fermer les yeux et relaxer en profitant de l’air frais qui nous chatouille le visage, pendant que notre cheval s’amuse à nous renifler ou bien mange paisiblement à nos côtés. Ces moments sont la clef d’une relation avec son cheval. On entre dans sa vie, dans son quotidien, on devient membre du groupe, pas seulement l’humain qui ne vient que pour les sortir du groupe et les travailler... Par exemple, si un cheval s’enfuit de vous au pré, ces simples moments pourraient être la clef du problème… Car ils commenceront alors à vous voir sous un autre angle.
Mais le temps de pause ne s’applique pas qu’au cheval… prenons-nous vraiment le temps de souffler dans notre monde 
actuel où tout doit aller si vite… Où l’on doit tout 
Voyage à St-stefen ob leoben, Autriche 2012
avoir à l’instant, où la patience n’est plus de mise? La réponse est, je crois, NON! On ne prend plus le temps d’apprécier ces petites choses qui font que la vie est si belle… Toutes ces merveilles que nous offre la nature. Sommes nous même conscient de la chance que nous avons d’avoir dans notre vie ces merveilleux animaux que sont les chevaux? Même avec eux, nous suivons le rythme de la vie… Nous allons vite, nous ne prenons pas vraiment le temps de profiter de ces moments de détentes… Il arrive souvent que ce soit à la va-vite et puis on passe à autre chose… Au lieu de vraiment prendre le temps de se détendre et de profiter de l’instant…
Dans notre vie de tous les jours, sommes-nous encore capables de regarder dans les yeux d’un animal et d’y voir toute la pureté qui s’en dégage? Savourer le souffle doux et tiède d’une brise d’été qui vient effleurer notre visage? De l’odeur particulièrement agréable et humide d’un temps de pluie? Du magnifique spectacle scintillant que nous offre le ciel toutes les nuits? De la délicate fraicheur d’un après-midi d’hiver? De l’éclatante beauté mourante de l’automne? De la douce chaleur du soleil qui nous réchauffe jusqu’au fond de notre
 
Voyage à St-stefen ob leoben, Autriche 2012
cœur? Du parfum un peu âcre et piquant d’un feu de bois, emprunt de tant de souvenirs? De toute la grâce que nous offre l’éveil de la nature après une longue sieste hivernale? De toute l’énergie que déploie la nature tout juste avant une tempête, cette même énergie qui fait danser tous les arbres dans un ballet parfaitement orchestré et qui fait gronder violemment le vent? Du spectacle tout en lumière et en musique qu’offre un orage? Sommes-nous encore capables de voir cette magnifique nature qui nous offre ces plus belles merveilles tous les jours? Je pense que non, puisque nous la détruisons sans 
égard… Si l’on voyait tout cela, j’ai du mal à croire qu’on perdurerait à la détruire ainsi. Nous ne prenons plus le temps d’arrêter… De vraiment arrêter… Et de voir avec autre chose que nos yeux.  Nous sommes fermés sur la réalité et on ne s’ouvre plus à toutes ces choses qui demandent autre chose que les yeux pour être vue… Ceci s’applique, encore une fois, aux chevaux! Il ne faut pas les voir, il faut ressentir leur âme jusqu’au fond de la nôtre… Peut-être qu’un jour nous pourrons enfin nous comprendre sans avoir à y penser! Les animaux sont extraordinaires pour nous ouvrir… Nous ouvrir à tout ce qui doit être ressenti. Ils sont les maitres du domaine et nous avons beaucoup à apprendre d’eux à ce sujet. S’ouvrir à eux, c’est s’ouvrir à tout ce qu’ils peuvent nous apporter… Nous aider à traverser ce monde de folie
permanente et d’individualisme prononcé… En remplissant notre vie de moments de pur bonheur, trouvé nulle part ailleurs avec une simplicité inspirante! Nous nous compliquons tellement la vie... Même si la plupart d’entre nous, moi incluse, n’aimons pas l’imprévue, il faut parfois se laisser porter dans le moment. On ne pourra jamais tout contrôler et c’est vraiment se tirer dans le pied que d’essayer de le faire. Parfois il faut simplement accepter et avancer dans la nouvelle direction qui vient de se présenter à nous… Faites confiance à votre instinct et profitez de chaque moment… Lorsque nous serons vieux, assis sur notre « rocking-chair », nous pourrons nous souvenir de tous ces moments où nous avons pris le temps d’arrêter et de savourer l’instant présent.


Encore quelques-unes... pour le plaisir...


Jeune renard, en visite à mon travail



















Bonne journée!

vendredi 20 février 2015

The direct line thinker… L’art de penser en ligne droite vers le mur.



L’être humain est de type « direct line thinker » il se donne un but et s’en vas en pensant à son but sans jamais lever les yeux… Je veux ceci, je vais donc l’obtenir… POINT! Avec les chevaux, c’est totalement le contraire. Ils savent s’ajuster en réponse aux stimulus extérieurs et à l’énergie générale. Voilà pourquoi la plupart du temps, lorsqu’on veut obtenir exactement quelque chose de bien précis avec un cheval… ça ne fonctionne pas ou ça finit en bagarre et en stress.

En fait, il m’est arrivé de faire cela et il m’arrive encore de me perdre un peu parfois et donc voilà ce que j’ai observé lorsque cela m’arrivait. Lorsqu’on se fixe sur l’objectif à atteindre du genre à la fin de la séance je dois arriver à tel résultat, on ne pense qu’à ça et l'on se met des œillères. Au final, on n’écoute plus le cheval, on n’écoute plus notre ressentie et l'on ne fait pas attention à tous les petits signaux qu’il nous envoie… Parce qu’on n’est concentré que sur l’objectif. Les chevaux sont des individus à part entière… Ils ont donc des émotions, pas comme nous, bien sûr, mais ils en ont! Il leur arrive donc de ne pas être dans leur assiette, d’avoir envie d’autre chose que ce que nous leur proposons de faire ou encore simplement de ne pas être tout à fait prêts psychologiquement pour le faire. Il arrive, évidemment, des jours où ils sont parfaitement prêts et motivés et où tout se passe à merveille… Mais il faut s’attendre à ce que ce ne soit pas toujours aussi simple et facile!!


Par exemple, l’autre jour, je voulais travailler un peu Nara au sol et lui faire faire quelques tours de longe ,pour son cardio, afin de la garder en forme… Elle n’arrêtait pas de changer de direction ou venir me rejoindre. Ce qui est plutôt inhabituel chez elle, c’est le genre de cheval plutôt réservé et obéissant. Je voulais garder à l’esprit de ne pas la réprimander, puisque je suis pour le fait qu’elle s’exprime! J’ai donc réfléchi et essayé de comprendre ce qu’elle voulait… J’en suis venue à la conclusion qu’elle avait peut-être envie de jouer, j’avais raison! Elle avait envie de jouer avec moi… On a joué au « cutting » ensemble donc plusieurs changements de direction rapides et elle était incroyable. Elle s’en donnait à cœur joie, bondissant d’un côté à l’autre, relevant bien son avant-main et avec une expression positive sur le visage, les oreilles bien en avant, prête à recevoir mes signaux. Comme
exercice de saut en liberté
mentionné plus haut, elle est timide et le fait qu’elle me propose de jouer est une preuve de confiance et de détente. Si je n’avais pensé qu’à la longer et que je l’avais réprimandé pour ne pas suivre exactement mes commandes, je n’aurais pas eu droit à ce moment magique de plaisir mutuel! Et elle aurait peut-être même arrêté de me faire des propositions.



Il y a aussi des jours, où elle n’est pas en forme, stressée ou paresseuse (lorsque je la « dérange » en début d’après-midi par exemple, son heure de siesta)! Et lorsque je ne respecte pas ces humeurs et que je la traite comme tous les jours, je finis avec un beau désastre. Elle m’indique beaucoup plus clairement que je suis allée trop loin et qu’elle ne se sent pas bien là-dedans. Les désastres peuvent aussi arriver lorsque j’arrive à l’écurie dans un mauvais
état d’esprit ou en pensant à un objectif précis justement… Avec elle, même ce qui se passe avant la séance à une incidence sur cette dernière. Je dois prendre le temps, lorsque je la selle et la prépare, de nous mettre toutes les deux dans un bon état d’esprit pour le travail. Je prends mon temps et je ne le regrette jamais.
Le cheval est un animal qui sait s’adapter et il est de notre devoir de faire de même pour pouvoir travailler avec eux. Comme nous, ils ont leurs humeurs et nous devons le respecter. Nous devons respecter leurs limites si nous voulons qu’ils respectent les nôtres, c’est ainsi que fonctionne le travail d’équipe.


Petit vidéo de Sonara sautant en liberté. Elle a parfois besoin de passer à côté du saut au lieu de le sauter, jusqu'à ce qu'elle se sente prête à le faire. Si je la force "non tu saute", elle ne reste pas longtemps auprès de moi en liberté et s'en va au triple galop. Lorsqu'elle se sent prête, elle saute d'elle même... Avec calme!!





vendredi 13 février 2015

Débourrer un poulain… Attention, ça va brasser… OU PAS! L’histoire d’un dressage sans histoire.


Attention! Attention! Le fameux débourrage d’un poulain, une étape très importante à franchir qu’on décrit souvent de périlleuse. Un poulain ce n’est pas fiable, on risque d’avoir des réactions fortes, voire dangereuses!

Je dois aussi vous mettre en contexte… Je montais déjà sans mors et je comptais bien dresser ma pouliche sans mors… Première « folie » de ma part. Ensuite, ma jument est une Canadienne et cette race à très mauvaise réputation… On dit de ces chevaux qu’ils sont imprévisibles et peu fiables… Alors qu’en réalité ce sont des chevaux sensibles et intelligents, qui refusent les injustices… Voilà pourquoi, moi, je les aime tant! Ils m’indiquent gentiment, mais fermement, lorsque je vais trop loin. Bref, deuxième « folie ». De plus, je suis une cavalière n’ayant pas suivi beaucoup de cours, n’ayant pas les moyens… Et je souhaite débourrer ma pouliche moi-même… troisième « folie »… Je suis cataloguée… Je vais clairement finir blessée ou avec un cheval complètement indiscipliné!
De mon côté, je crois fermement qu’une préparation adéquate est la clef du succès lors d’un débourrage!  J’ai Sonara depuis sa naissance, je la travaille donc au sol depuis très
jeune et je la prépare doucement au débourrage. On s’amuse avec les tapis, je lui présente souvent la selle depuis qu’elle est petite! Bébé, comme elle est née en automne, je lui mettais un petit gilet de chasse tenue avec un polo, pour aller en randonnée, afin d’éviter qu’on la prenne pour un bébé Orignal… Faut parfois être créatif! Bref, j’essayais de la préparer à certaines choses qu’elle devrait voir et sentir pendant son débourrage et rendre le tout habituel et donc sans stress. Je la connais, je connais ses limites et on se fait confiance. Si vous avez le moindre doute, mais que vous tenez fermement à le faire vous-même, faites-vous aider par quelqu’un qui à de l’expérience pour être bien encadré. La sécurité est la priorité!!


premier trot avec un selle
Le fameux jour J, Sonara à un peu plus de deux ans et je veux simplement monter, faire quelques actions de bases et redescendre! On attache et sangle la selle pour la première fois et je la longe un peu histoire de voir sa réaction… Attention… On se prépare pour de l’émotion… RIEN! Elle est au trot et agit comme si elle avait déjà été sellée avant « no big deal »… Bon. Continuons, alors bombe sur ma tête, on grimpe… Sonara se demande bien ce que je fais là… Elle regarde mes jambes... J’utilise des commandes vocales qu’elle connait pour la faire avancer, mixer à la jambe afin qu’elle fasse le lien plus rapidement… Voilà… J'ai une pouliche Canadienne, de deux ans, montée pour la première fois, sans mors, qui recule, avance, tourne et stop. Quelle histoire! Pleine de… Joie. Je ne le dirai jamais assez… PRÉPARATION!!
Avec du respect, de la patience, du temps et de la préparation, voilà à quoi a ressemblé le débourrage de ma pouliche. Bien sûr, chaque cheval est différent, on est jamais à

Première fois dessus
l’abri de petits problèmes. Mais de là le point de la bonne préparation… Lorsqu’on ne saute pas d’étape, généralement, ça se passe en douceur. Lorsqu’on respecte les limites et qu’on demeure à l’écoute, les grosses réactions ne devraient pas apparaitre. Ces réactions sont, souvent, le résultat d’un manque d’attentions aux signaux que notre cheval essaie de nous envoyer… Il n’a alors plus le choix de s’exprimer très fort, car il n’en peut plus. Parfois on peut aussi simplement avoir un petit cheval coquin qui aime se jouer de nous… Mais encore une fois, une bonne préparation devrait grandement aider. Dans la préparation, le cheval apprend vos limites et vous apprenez les siennes, la communication s’installe et la transition du sol à la selle se fait beaucoup plus naturellement.
Comme le dit Pat Parelli, « Luck is when preparation meet opportunity »

Il faut garder en tête qu’un poulain n’est pas un adulte… Ni mentalement, ni physiquement. Un cheval devient physiquement mature à SIX ANS, peu importe la race… Il faut donc être très progressifs. Le corps doit se développer musculairement pour supporter le cavalier et de plus, les os supérieurs du corps ne commencent à se fusionner qu’entre 4 et 6 ans. Il faut donc laisser au corps le temps de s’adapter!! Et pour en ajouter un peu, mentalement, ils sont encore jeunes et immatures, il faut donc aussi leur laisser le temps de s’adapter à tout ce changement. Ils vivaient une vie tranquille, dans le pré, à se la couler douce et là, ça change du tout au tout. Mettez-vous à leur place. Soyez progressifs et compréhensifs, les chevaux sont des animaux pacifiques, s’ils réagissent violemment, ce n’est pas par plaisir… Il y a une raison, trouvez là!

Petite note : Par la suite on est resté sur des entrainements très légers des bases deux fois par mois et on a commencé à travailler un peu plus vers trois ans et le travail sérieux vers 4 ans. Histoire de la laisser se développer



2 ans et demi, quelques foulées de galop pour la première fois <3

vendredi 6 février 2015

Le petit cheval de fer… Ma vision du cheval canadien. Bon 350e anniversaire à une race qui gagne à être connue.

Le Noir Dynamo Kafka

J’ai connue le cheval canadien au tout début de mon aventure équestre. Le fils d’un collègue de ma mère en avait un et l'on savait que j’aimais les chevaux. Je suis donc allée visiter son cheval et ensuite l’élevage de Canadien d’où il venait. L’élevage en question
Héritier et moi
est à 15 min de chez moi, j’y suis donc retournée plus d’une fois. J’y ai rencontré Lise Charbonneau, une éleveuse passionnée de sa race et une dame extrêmement gentille avec qui j’aimais passer du temps. Elle n’avait que d’éloge pour son cheval et a été plus qu’heureuse de me présenter son troupeau… Dès que j’ai mis le pied dans son écurie, je suis tombée sous le charme du Canadien. Un paquet de juments plus affectueuses les unes que les autres… Lorsqu’elle m’a présenté son étalon… Encore mieu, le bel Héritier (Windigo Noireau Héritier), un étalon doux, gentil et au combien magnifique. Pour ceux qui ne connaissent pas Lise, c’est une toute petite femme, son étalon est grand et fort et elle le manie elle-même pour le sortir, et ce, sans problème. En plus d’avoir un physique à faire baver, proche du standard idéal de la race, il a un caractère en or… Tout comme le magnifique Kafka (Le noir Dynamo Kafka) de l’élevage Le Noir d’Orphée Guy.

La belle Héléna, heureuse de ses câlins
Lorsque je suis sortie dans le pré des juments et de leurs poulains pour la première fois, ça a scellé mon amour pour eux… à la minute où j'y ai posée le pied, un ras de marré de jument câline est arrivé sur moi! Impossible d’y faire un pas sans se faire assaillir de juments qui réclament de l’attention et de poulains curieux prêts à découvrir l’humain. En plein mon genre de cheval… Un animal expressif, plein de vie, curieux, affectueux, robuste et magnifique. C’était clair maintenant, mon premier cheval devait être un Canadien… Bien sûr, un pure race était au-dessus de nos moyens, mais tant qu’il aurait du Canadien, je serai heureuse. C’était mon seul et unique critère…
Ce caractère expressif est peut-être ce pour quoi les gens les ont mal jugés? C’est peut-être pour cela que je les aime tant? J’ai toujours aimé les «underdog» puisque je me suis toujours sentie comme en étant un moi-même… Ce sont souvent des préjugés infondés qui font les mauvaises réputations chez les animaux… Ces préjugés sont, bien souvent, dus à un manque de connaissance face à une situation donnée. Bref, ce genre de préjugé m’attire et me donne envie d’en savoir plus… Mais j’ai connue le Canadien AVANT de connaitre les préjugés auxquels ils faisaient face… Je les ai donc toujours férocement défendues.


J’ai toujours eu l’impression que l'on comprenait mal leur caractère… Je les vois comme 
Amysse et moi
des chevaux expressifs et intelligents qui refusent de se laisser malmener et qui refusent les injustices. Nous sommes peut-être trop habitués à ces races qui ont été génétiquement sélectionnées pour avoir un type de caractère qui accepte tout, qui fait ce qu’on leur dit, sans broncher… Je ne sais pas, moi, ça ne m’attire pas. Je préfère avoir un cheval qui m’indique lorsque je vais trop loin, quitte à me le dire très fort si je ne l’écoute pas. Pour moi, le caractère est un avantage et quelque chose que je recherche, ce petit je ne sais quoi qui pimente les choses! C’est aussi avec ce genre de cheval qu’on apprend à devenir un meilleur «horseman» et qu’on devient par le fait même, une meilleure personne.
En plus de son caractère expressif, j’adore cette race pour sa rusticité. C’est un cheval robuste, sans être trop lourd. Née ici même, au Québec, l’évolution en a fait un cheval parfait pour notre climat hivernal difficile. C’est aussi cela qui est, à mes yeux, fait sont seul défaut… Vous ne pouvez pas comprendre à quel point il est difficile de faire maigrir un Canadien jusqu’au jour où vous devez le faire haha!!! En hiver surtout, il pourrait prendre du poids en mangeant seulement des branches d’arbres… Ce sont les Labradors Retriever du monde équin haha! Mais cette rusticité en fait aussi un compagnon solide, qui, lors de blessures, guérit

Mon amie Julie et la belle Le Noir Kafka Salsa
bien, ne fait pas souvent d’œdème ou d’infection… C’est un gros dur, aux pieds solides, aux articulations robustes et qui est capable d’en prendre. Ce n’est pas un cheval de vitesse, c’est un cheval de travail endurant… Comme on dit, p’tit train va loin!! Le travail ne lui fait pas peur, mais n’essayez pas de l’obliger à faire quoi que ce soit, il se pourrait que vous le regrettiez rapidement.
Tous les Canadiens qui ont croisé ma route étaient de merveilleux compagnons vifs et affectueux, en plus d’être de vrai « 4X4 ». Je n’ai jamais connu ces «charognes» dont on m’a tant parlé… Je n’ai connu que de magnifiques petites perles noires (bien que le noir soit loin d’être la seule robe que l’on retrouve chez le Canadien) au cœur énorme, prêt à faire n’importe quoi pour l’humain qui se montre digne de lui.
Pour le sportif amateur, qui a envie d’un cheval versatile, pour s’amuser et progresser, le Canadien répondra à ses besoins. Il peut tout de même compétitionner jusqu’à un certain niveau et rivaliser avec ces grands chevaux sportifs! Ce cheval tout simple est un vrai québécois! Pleins de caractère, pleins de bonté et bien robuste!!!



N. B. Cette race a rasé l’extinction à un moment de son évolution… Mais il est revenu, plus fort que jamais. Il est aujourd’hui présent aux États-Unis et en Europe. J’espère qu’il continuera à conquérir les cœurs!!
Windigo Noireau Héritier

Un petit vidéo de la société des éleveurs de chevaux canadiens afin de mieux vous les présenter