samedi 22 août 2015

Ils sont tous pareils… euh quoi?


Voilà un sujet TRÈS délicat!! Je m'avance dans ce sujet chaud puisqu'il faut en parler.
Il y a un moment, j’ai eu ces quelques réflexions… Du fait que beaucoup de gens mettent tous les chevaux sur la même base de pensée. En fait, il y a longtemps qu’on le pense pour l’entrainement et le travail « One method fit all!! » Ce qui, nous savons, est complètement faux! Alors, pourquoi fait-on exactement la même chose pour le style de vie? Tous les chevaux ne sont pas identiques et chacun a ses propres besoins. Ne

perdons pas de vue que nos chevaux ne sont PLUS des chevaux sauvages… Ce sont des chevaux domestiques, génétiquement sélectionnés par l’être humain, donc la sélection naturelle qui veut que le plus fort et le mieux adapté survivent n’est plus… Nous sommes sentimentaux, les faibles survivent avec nous (je ne juge pas, je suis incluse dans ce groupe aussi, exception de ceux qui sont vraiment trop faibles pour avoir une qualité de vie, en quel cas je préfère ne pas les laisser souffrir inutilement) et nous les aimons aussi (parfois même plus étant donné leur état de faiblesse)! Ce n’est donc clairement plus le même modèle sauvage, fort et résistant… Toujours dehors, non toujours dedans… Un petit compromis? Pourquoi ne pas les sortir le plus longtemps possible et les rentrer au besoin? Certains humains aiment la campagne, d’autres la ville… Certains chiens préfèrent être dehors, d’autre bien au chaud en dedans! Pourquoi serait-ce différent avec les chevaux? Ils ont leur préférence aussi et n’ont pas tous les mêmes capacités à s’adapter.



Bien entendu, moins les chevaux sont exposés aux éléments, moins ils y seront résistants… Ils sont quand même « capable d’en prendre » à condition que leur état de santé soit bon, sinon, une autre condition à laquelle s’adapter. Il faut éviter de faire de l’anthropomorphisme en se disant « J’ai froid, je ne peux donc pas laisser mon cheval dehors ». Leur seuil de tolérance est bien différent du nôtre, s’ils ont une bonne 

fourrure, une bonne réserve de graisse ainsi que du foin et de l’eau à volonté, la majorité peuvent être très bien, même au froid (certains même préfèrent l’hiver à l’été). N’oublions pas par contre que chez les très jeunes ainsi que les très vieux chevaux, la régulation de la température n’est pas la même. Chez un cheval en mauvais état de santé, maigre, qui ne fait pas beaucoup de poil, etc. la résistance ne sera pas non plus la même que chez un cheval en santé. Bien entendu, lorsque dans notre petite Abitibi nous avons des -50 °C la nuit, honnêtement, je ne suis pas du tout à l’aise de laisser mes chevaux dehors, même avec un abri. Les engelures sérieuses sont possibles aussi pour les chevaux et ce ne sont pas tous les chevaux qui sont physiquement capables de tolérer un tel froid… À moins de leur tricoter de petites tuques MDR! Par contre, quand la température est douce les chevaux sont, en général, bien heureux de dormir dehors! Certains chevaux, même par temps très froid, préfèrent
de loin rester dehors et y sont parfaitement adaptés. Le compromis est la clef, chez nous, les chevaux restent dehors et lors de mauvais temps ou de mauvaises conditions, ils rentrent, mais on essaie toujours de les laisser le plus longtemps possible dehors et de les écouter, car, oui, ils nous parlent. J’ai personnellement observé des chevaux qui détestent clairement être à l’intérieur, ainsi que certains qui ressentent le besoin de s’abriter dans les écuries de temps à autre. La petite jument d’une amie déteste tout ce qui peut restreindre ses mouvements et n’aime donc pas du tout être en box. Ma vieille Mimi, par exemple, demande parfois à être rentrée en été… Elle attend à la porte que quelqu’un la rentre. Elle est allergique aux piqûres de mouches,  les taons sont très friands de sa vieille peau (ou bien elle goûte particulièrement bon, qui sait!) et comme elle est noire, le soleil la chauffe beaucoup. Elle se sépare donc du troupeau et demande
à rentrer d’elle-même au box, où elle en profite pour dormir, s’allonger et se rafraichir. Par contre, lorsque les températures du printemps ou de l’automne sont douces, elle est très heureuse de passer tout son temps dehors. Sonara, quant à elle, est heureuse, peu importe où elle se trouve, tant qu’elle est avec les copains! Elle est bien heureuse de rentrer lorsqu’il y a trop de taons ou encore lorsqu’une grosse tempête éclate en hiver!
En ce qui concerne les chevaux au box, c’est un couteau à double tranchant également! Il faut demeurer bien prudent et avoir une pension de grande qualité pour que le cheval ait une bonne vie ainsi. Je ne parle pas d’une pension chère qui offre plein de produits de luxe… Je parle d’une pension qui respecte les besoins fondamentaux des chevaux. Le besoin de voir des congénères et de socialiser, et ce, même dans leur box. Le besoin de sortir au moins quelques heures par jour (oui certains chevaux sont très heureux avec ça, ils ne tolèrent vraiment pas les intempéries). Le besoin de manger continuellement puisqu’ils produisent toujours de l’acide gastrique (et non pas 2 repas par jours…). Bien entendu la propreté des lieux, la ventilation et le nettoyage très fréquent des box sont extrêmement importants lorsque les chevaux passent plus de temps au box.




Ce que j’avance dans ce billet (et dans à peu près tous mes billets MDR), c’est qu’il faut rester ouvert… Il faut s’adapter à chaque cheval. On ne peut pas prendre un cheval qui était toujours à l’intérieur et juste le balancer dehors d’un coup… Il faut quand même le laisser s’adapter et l’écouter, certains ne s’adapteront pas et auront besoin que vous vous ajustiez. On doit aussi garder en tête qu’un cheval jeune, vieux, malade, en mauvais état de chair, etc. demande une surveillance accrue et des besoins spéciaux. Certains chevaux 

sont beaucoup moins résistants au froid et peuvent se faire des engelures, ou certains résistent moins bien aux grandes chaleurs, ou certains sont plus sensibles aux mouches, ou encore par infestations massives de taons, comme ils nous arrivent parfois dans notre belle région, ou encore plus sensible à la boue, ou encore à la pluie (dermato), etc. On doit donc s’adapter et écouter ce que les chevaux nous disent. Ils trouvent toujours le moyen de nous faire comprendre ce dont ils ont besoin et plus nous les écoutons, plus ils s’expriment. Petit exemple: Ces temps-ci, nous entrons les chevaux à l'écurie que pour la moulée, on les ressort ensuite et ils restent dehors toute la journée (quand la température est bonne). Mais l'autre jour, un des chevaux de l'écurie à décider qu'il ne sortait pas! Rien à faire, il ne voulait pas sortir! On ne l'a pas forcé, on l'a laissé là et la proprio est revenue voir plus tard s'il était prêt à sortir... Il était couché et dormait. Il est donc resté jusqu'au lendemain matin. Une fois reposé, il était prêt à aller rejoindre les autres au pré
C’est une grosse responsabilité de choisir à leur place la façon dont ils doivent vivre! C’est encore plus difficile de savoir avec certitude ce dont ils ont besoin. Mais faisons de notre mieux et pensons à ce qu’ILS veulent et essayons de ne pas entrer dans l’anthropomorphisme. 

samedi 8 août 2015

Donner son opinion sans devenir c*n



Je me porte souvent à réfléchir sur notre ère… Nous sommes sous une ère matérielle, où l’on croit que la possession matérielle nous rendra heureux, nous apportera plus. Où nous voulons toujours plus que les autres, et ce, dans l’immédiat… Nous sommes impatients, nous ne profitons plus de la vie, nous voulons les choses pour hier, nous voulons être parfaits, nous voulons être ce que la société nous dit d’être… L’être humain
suit une ligne de conduite imposée et tente de s’y conformer en croyant que c’est comme cela qu’il trouvera le bonheur. Il veut être accepté coute que coute… Ça a été un de mes plus gros problèmes étant adolescente. Je voulais tant être comme tout le monde!
J’ai compris à un moment que cette ligne de conduite ne serait jamais pour moi : avancer avec des œillères, faire les choses d’une certaine façon parce que c’est toujours comme cela qu’on l’a fait et suivre aveuglément sans jamais me poser de questions... Je l’ai déjà fait, parce que j’ai essayé d’être acceptée… Nous sommes tellement portés à ridiculiser ceux qui sont différents… Et encore plus à ridiculiser ceux qui innovent en disant que c’est impossible. L’humain est ainsi fait, il craint ce qui est différent et il tente de l’éliminer. On peut facilement le voir avec toute l’intimidation que l’on peut observer de nos jours. Ou encore la façon dont les gens se rabaissent constamment. Pourquoi fait-on cela aux autres? Pourquoi? Je ne peux pas comprendre. Les plus grandes découvertes de ce monde ont été faites par des gens qui ont cherché plus loin que les autres, ne se sont pas arrêtés aux mots « c’est impossible » et ne se sont pas contentés de la « norme » et ces gens ont tous été ridiculisés au début… Nous avons déjà pensé que la terre était le centre de l’univers et qu’elle était plate n’est-ce pas? Je crois que tout cela vient de la peur de la différence ou peut-être du confort de rester dans ce qui est connu? Enfin bref, être 
différente aujourd’hui est une fierté pour moi et j’en suis fière… Mais tout ceci pour en mener à
cela… Nous sommes fières de nos idées différentes, nous sommes certains de nos croyances parce que nous y avons longuement réfléchi et que nous observons nos résultats sur le « terrain ». J’en viens enfin à mes conclusions… Cela nous donne-t-il le droit d’être méchants à notre tour et de faire aux autres exactement ce qu’on a vécu? Est-ce différent pour eux? Bien sûr que non… Je voie beaucoup de gens qui ont décidé de délaisser le traditionnel, je comprends parfaitement cela puisque je l’ai fais aussi, mais est-ce vraiment nécessaire d’essayer d’imposer nos idées comme les autres essaient de nous imposer les leurs? Est-il nécessaire de devenir de vrai « Dráma queen »? J’ai du mal à accepter les violences psychologiques et physiques dans la vie, cela ne passe pas avec moi et j’ai du mal à me tempérer face à cela. Mais face à de petites choses… Les mors, les fers, les éperons, etc. je ne suis pas radicale. Les gens ont le droit de faire leurs propres choix et leurs propres réflexions, tant que cela n’implique pas de douleur. Un mors bien utilisé n’est pas pire qu’un
hackamore mal utilisé… Des éperons bien utilisés ont leur valeur éducative.  Je ne veux pas commencer à jouer le jeu de la méchanceté pour faire passer mon opinion… Je ne commencerai pas à traiter les gens d’idiot, de tortionnaire ou tout autre terme aussi agressif parce que ces gens ne pensent pas comme moi… En quoi est-ce différent des gens qui se sont moqués de moi en me rabaissant? Je ne vaudrai pas mieux qu’eux!!! On ne peut imposer ses idées aux autres… Nous pouvons toutefois parler et discuter comme des adultes de nos idées ensemble, chacun est ensuite libre de faire ce qu’il veut avec l’information qu’il a reçue. Je crois que refuser de respecter le choix des autres, c’est simplement changer la masse de direction, mais la masse reste une masse et on frappe de la même façon avec.  Certains n’ont simplement pas l’ouverture d’esprit requise pour accepter ces nouvelles informations et ces nouvelles pensées un peu farfelue. Ils n’arrivent simplement pas à voir aussi loin et comprendre ces nouvelles visions, parce que les valeurs traditionnelles de l’équitation ont été si bien ancrées… Clouées… Vissées… Collé avec un maléfice de glu perpétuel… Ce n’est pas évident pour tout le monde de laisser aller toutes ses croyances qu’ils se sont fait répéter si souvent. Pour moi, le fait de n’avoir pas pu prendre de cours souvent et d’avoir plutôt fait mon éducation en lisant a été un avantage… Je n’ai jamais eu toutes ces croyances! Bien sûr, j’en ai eu quelques-unes… Je parlais quand même avec des gens! Mais elles n’étaient pas si profondément ancrées. Aujourd’hui même, je laisse la place à la nouveauté, il en reste tant à apprendre!! Mais voilà, il faut essayer de comprendre que ce n’est pas évident pour tout le monde et comprendre qu’il faut parfois leur laisser du temps! Des gens qui riaient de moi jadis pratiquent aujourd’hui les méthodes « éthologiques » et me 
demandent parfois même des conseils que je suis heureuse de leur donner parce que même s’ils m’ont parfois blessée, je suis très heureuse qu’ils se soient ouvert eux aussi! LE TEMPS, c’est la clef avec les humains aussi! Laissez du temps et de l’espace aux gens et continuez à montrer que ces méthodes donnent de bons résultats! Il faut aussi comprendre un autre petit point, les gens qui deviennent agressifs envers leurs chevaux quand les choses tournent aux vinaigres sont souvent perdus! Ils ne savent plus quoi faire, ils sont désemparés et perdent alors patience. Ce n’est souvent pas de la mauvaise volonté, mais comme ils n’ont plus d’alternative, la pression finit par monter. Plus ils s’éduquent, plus ils se calment. Puis on en vient à la dernière ligne, les esprits étriqués et bornés. Avec ceux-là, même pas la peine d’essayer, ils n’auront jamais l’ouverture requise pour comprendre et en fait, ils s’en fichent totalement et ne veulent pas comprendre. De plus, les méthodes fortes sont rapides et ne demandent aucun effort… Certains ne veulent pas faire d’effort. C’est bien malheureux, mais il vous faudra vous détourner et continuer votre chemin… Même si souvent ça nous brise le cœur pour leurs chevaux… Mais si vous essayez, vous vous ferez démolir, ces gens-là ont beaucoup plus d’expérience que vous à ce niveau et vous vous ferrez du mal pour rien! Parfois il faut accepter qu’on ne puisse rien y faire, même si c’est extrêmement difficile.
En bref, la clef est de ne pas entrer dans le jeu de l’agression et de l’oppression! Ne sommes-nous pas des défenseurs des méthodes douces? Alors, utilisons-les envers les humains aussi. Avec internet nous sommes bien assis derrière notre écran, sans faire face à l’autre personne, il est si facile de dire tout ce qu’on veut en oubliant que la personne qui le lira est un autre être humain muni de sentiments. Si nous voulons les encourager à l’ouverture d’esprit, il faudra l’être aussi et comprendre que les gens ont besoin de temps pour assimiler toutes ces nouvelles choses. Il faut respecter leur rythme et aussi leur laisser le choix de faire leur propre réflexion et leur propre conclusion. Parfois ces conclusions ne seront pas les même que les notre et c’est normal, il n’y a pas qu’un seul chemin dans la vie! Donnons notre avis de façon RESPECTUEUSE, laissons l’information faire son bout de chemin et puis voilà… Il ne faut pas s’acharner, cela ne fera que les dégouter!