samedi 23 mai 2015

La fameuse remorque… Mais quelle histoire!!



Oh la la!! Voici un autre sujet « chaud » : la fameuse remorque… Les histoires qui y sont associées sont  plus abracadabrantes les unes que les autres! La remorque, c’est ce que je préfère!! J’adore travailler les chevaux sur l’embarquement.

L’humain devient très ingénieux lorsqu’il est question de faire monter son cheval en remorque… Mais au lieu d’être ingénieux pour forcer le cheval à y monter, ne serait-il pas mieux d’utiliser cette même ingéniosité pour réussir à le convaincre que la remorque  n’est pas si mal après tout? Ce n’est pas aussi difficile qu’il n’y parait : il faut simplement être prêt à y mettre du temps et des efforts… Nous sommes prêts à mettre des efforts sur le travail en selle, mais on laisse souvent le travail au sol de côté. Il serait très avantageux de reprendre ce travail! Imaginez-vous simplement allant à un concours et à l’heure du départ, être parfaitement serein à l’idée de faire monter votre cheval. Imaginez encore mieux… Votre cheval qui vous suit sans broncher et qui attend patiemment que vous refermiez bien les portes et que vous partiez ensemble paisiblement. C’est parfaitement faisable si vous êtes prêt à y mettre quelques efforts, du temps et de la patience… Alors
ce sera fini les renforts, les équipes de trois ou quatre, le cheval qui refuse catégoriquement d’y entrer, les cabrages, les ruades, les longes, les chaines, les chambrières et les sticks! Vous n’aurez besoin que de vous, de votre compagnon, d’une longe et d’un licol !!
J’ai déjà souligné l’importance de travailler chaque cheval selon ses besoins et comme un individu unique! C’est encore le cas ici, chaque cheval n’a pas les mêmes besoins et devra donc être travaillé différemment. Certains sont plus claustrophobes que d’autres, certains n’aiment simplement pas être enfermés et ne plus pouvoir bouger, pour d’autres, c’est le fait de se sentir poussés à entrer qui les frustre… Il faut donc adapter son travail selon la raison du blocage. Pour un cheval très claustrophobe, il faudra être doux, patient, le laisser TOUT explorer et opter pour une méthode approche-retrait lente. Pour le cheval qui n’aime pas se sentir enfermé, il faudra le laisser bouger, qu’il ne se sente pas pris dès le début. Bouger beaucoup, bouger encore et toujours! S’il ressent le besoin de gratter avec ses antérieurs, ou d’exulter tout autre tique que ce soit, il faut les laisser faire et être patient, c’est un moyen pour eux de sortir tout ce stress et cette énergie. Surveillez les signes de stress : pour les extravertis, ce sont souvent des tics qui ressortent, ou des réactions plus violentes lorsque nous dépassons leur tolérance. Pour les introvertis, les signes peuvent être beaucoup plus subtils : une lèvre ou un muscle qui tremble, des lèvres pincées, la tête au sol avec une expression vide, etc. Soyez à l’écoute, faites des essais et adaptez-vous selon les réactions que votre cheval vous offre en guise de réponse! Ne perdez pas 

patience, on fini toujours par y arriver… Personnellement, un cheval difficile qui n’a pas peur de la remorque, mais n’aime pas se sentir forcé à y entrer, m’a déjà demandé deux heures de travail, MAIS le temps s’est considérablement réduit par la suite : de deux heures à une heure, de une heure à 30 minutes, de 30 minutes à 15 minutes et de 15 minutes à quelques minutes à peine! La progression est très rapide une fois que le cheval comprend que vous allez travailler avec lui et prendre ses réponses en considération. Ne vous assoyez pas sur vos lauriers, continuez de le travailler quelques fois et faites ensuite quelques sorties « test ». Si votre cheval embarque, parce qu’à chaque fois il ne va nulle part et qu’il l’a compris, peut-être qu’une fois sortie, il faudra reculer un peu et reprendre son temps. C’est aussi une chose à améliorer, essayer de rendre les sorties le plus confortable et le plus agréable possible… Pendant le transport et sur le site ensuite. Traitez-le en roi et il verra peut-être tout ça d’un meilleur œil. Aérez la remorque pendant le voyage pour éviter qu’il ait chaud, mouillez son foin pour éviter la poussière, mettez-lui des protections de transport qui protègent les articulations afin d’éviter qu’il se les cogne et ait de la douleur (si remorque = douleur, il n’y sera jamais bien), de plus, les chocs répétés aux membres sont une des principales causes d’arthrose… Raison de plus pour utiliser des protections. Si vous faites un long trajet (3 heures ou plus), offrez-lui
des pauses de temps à autre et offrez-lui de l’eau. En lisant les livres de Gillian Higgins, j’ai découvert qu’une heure de voyage en remorque équivaut à vingt minutes de trotting! C’est physiquement difficile : le cheval doit conserver sont équilibre et il y consacre énormément d’énergie. Un cheval doit être en bonne condition pour voyager, il aura aussi besoin d’un temps de repos avant de concourir. De plus, les chevaux sont souvent attachés court et ne peuvent pas descendre leur tête, ce qui peut engendrer des maux de dos et des courbatures. Adaptez votre conduite, ne faites pas d’accélération ou d’arrêt brusque, c’est déjà bien assez difficile pour eux de maintenant leur équilibre debout dans la remorque. Si remorque rime avec inconfort, il n’est pas surprenant qu’ils rechignent à y monter! Mettez-vous à leur place : il est de votre devoir de rendre l’expérience le plus confortable possible et il est aussi de votre devoir de leur montrer que vous êtes des partenaires lors de l’embarquement! Vous êtes une équipe, une paire, il faut donc que cette relation soit pleine de respect et que les deux parties essaient de se comprendre. Travaillez ensemble, essayez de démontrer au cheval qu’il n’y a rien à craindre, rendez-lui le voyage le plus paisible et le plus confortable possible. Vous pourriez être surpris!
Vous pourrez donc voyager l’esprit tranquille, avec un cheval détendu à l’arrière, qui monte sans broncher, qui descend avec douceur et vous serez beaucoup plus calme et beaucoup moins en retard à vos événements. Il n’y a qu’une seule formule magique pour tout exercice : Temps + Patience + Écoute = Réussite. C’est à vous de trouver la bonne façon d’améliorer sa relation avec la remorque, mais je vous jure que vous ne regretterez pas ce temps investi!





dimanche 10 mai 2015

Félix Felicis!!


Je roulais dans mon auto en écoutant la radio… l’inspiration m’est venue… c’est souvent comme ça que je la trouve… Dans mon auto en écoutant la radio, probablement parce que ce sont des moments solitaires où l’on peut s’adonner à la pensée en solo! Bref, j’écoutais « Debout » d’Ariane Moffatt, en entendant le refrain « j’ai besoin de toi c’est tout, j’ai besoin de nous c’est comme ça… » ça m’a frappé. Je ne suis pas en couple, mais il n’y a pas que des relations de couples… Il y a des relations parents et enfants, frère et sœurs, amis… etc. Ces relations sont tout aussi intimes, parfois même plus qu’un couple! Cette réflexion m’a donc directement menée à penser à ces relations d’amitié très profondes que j’entretiens avec un petit nombre de personnes… Ça m’a, bien sûr, 
menée à mes parents, ainsi que mon frère et ma sœur… Des relations très fortes, au centre de ma vie… Bien entendu, ça m’a aussi menée à la relation profonde que j’ai avec tous mes animaux, mon chat, mon chien ainsi que mes deux juments! C’est un point très sensible chez moi, bien qu’on me perçoive comme extravertie, je ne le suis pas! Je ne confie des choses très personnelles qu’à un petit nombre de personnes… Mes rêves les plus fous, mes secrets les plus profonds… Ou le fond de mes sentiments à propos de certaines situations où j’ai été profondément blessée et où je n’ai rien laissé paraitre. Je parle et je plaisante beaucoup, mais le « moi » sans artifices, ni censures  n’est réservé qu’à quelques intimes.


Ceci me ramène à cette partie de la chanson « C’est pas naturel quand tu disparais trop longtemps, ça manque de sens, j’en perds ma chance, mon cœur est en carence, quand ce que je vois tu n’es pas là pour le partager avec moi »
bref, revenons à nos moutons, mon esprit s’égare, encore et toujours! Cette chanson m’a tout de suite rappelé que sans ces êtres (à quatre et deux pattes), je me sens totalement

incomplète, je suis complètement perdue! Ce sont mes repères, ce sont mes remparts, ceux qui m’aident à trouver mon chemin dans les brumes de la vie. Ce sont eux qui m’aident à avoir confiance, à me sentir bien dans ma peau, à croire en moi, à croire en mes rêves! Ceux qui sont toujours derrière moi, prêts à me rattraper et à m’aider à me relever, à m’encourager, à rapiécer ma personne lorsque je me brise. Ceux qui m’aident à ne pas me noyer dans les eaux troubles de ma pensée… Ceux qui allument la lumière dans les moments de noirceur.
Tous mes animaux ont ce don de ne rien dire, mais de ressentir. Je me sens comprise, je me se sent apaisée par leur simple présence. Mon esprit s’apaise et se calme… Ma tête se vide! La compréhension se passe facilement de mot, leur énergie délicate aide à apaiser les tourments. Ils font du bien grâce à leur simple présence, à leur simple calme et à leur simple façon d’être, sans complexe, sans artifice, sans gêne, sans complication, sans jugement… Ils existent, ils sont heureux, ils vivent leur vie en suivant le courant, même si

les eaux deviennent troubles, ils font avec! Nous avons de grandes leçons à en tirer: parfois le meilleur moyen d’éviter de se noyer, c’est simplement de faire l’étoile et de flotter jusqu’à ce que les eaux deviennent plus calmes au lieu de s’égosiller et de se débattre, s’épuisant à mort!
J’ai énormément de chance… J’ai une famille extraordinaire! Nous sommes tous proches et bien que nous soyons une belle sélection d’individus plus différents les uns que les autres, nous nous aimons, beaucoup! Nous nous voyons régulièrement, c’est toujours un rassemblement serti de beaucoup de rire, beaucoup de joie et beaucoup d’amour!! Je me sens choyée, vraiment! Plusieurs personnes n’ont même pas cela dans la vie… Et j’en suis profondément navrée! Ce soutien est incroyable, la famille, c’est l’amour et c’est une force incroyable! Pour moi, la famille inclut la parenté, bien entendu, mais aussi certaines de mes amies proches et mes animaux sont aussi, à juste titre, inclus. Je les aime tous à parts égales!
C’est grâce à cette famille élargie que j’ai enfin pu m’épanouir et croire en moi! Ce sont eux qui m’ont aidée à me construire, bloc par bloc… On oublie souvent, avec le train de la vie, de s’arrêter et de penser à toute la chance que nous avons… La chance d’avoir une famille, ou encore des animaux, ou encore des amies, ou la chance d’avoir un animal de plus d’une tonne, d’une douceur incomparable, qui se laisse mener au gré de nos envies… Sans compter que sans ma famille, justement, je n'aurais jamais eu la chance d'avoir des chevaux! Ce sont eux (mes parents et grands-parents) qui m'ont acheté ma première jument et qui m'ont transporté mainte et mainte fois pour aller la voir, qui m'ont financièrement aidé, etc. C'est le plus beau cadeau que j'ai reçu dans la vie avec l'amour de ma famille! Allons plus loin: la chance de vivre dans un pays où nous avons le droit d’être une femme libre (je parle ici du Canada et j’espère que vous avez cette chance dans le vôtre), la chance d’exprimer notre opinion, la chance d’être qui nous sommes, même si cela implique d’être différent, la chance de vivre dans un pays développé, d’avoir accès à une éducations, d’avoir des soins de santé gratuits… Tout cela est une très grande chance! Nous oublions facilement!!


Nous ne démontrons pas assez aux autres à quel point ils sont importants pour nous! Bon… Mes petits et grands poilus ne peuvent pas lire ou parler, mais j’essaie, tous les jours, de prendre un moment pour leur transmettre mon amour d’une façon qu’ils apprécient! Pour les « humains », et bien ils pourront le lire hihi! Mais c’est aussi de le démontrer tous les jours, par des gestes de gentillesse… Par l’écoute,  la discutions, les encouragements! Mais gardons à l’esprit que quelques mots de temps à autre, « je t’aime », « tu sais que tu comptes pour moi », ça ne prend que quelques instants et ça fait du bien de le dire et de le recevoir. Ces petits mots sont pourtant difficiles à sortir… Surtout chez les introvertis… Les sentiments sont plus difficiles à exprimer par la parole, il nous arrive souvent de le démontrer par des gestes bien plus que par la parole. Si un introverti veut passer du temps avec vous, c’est déjà une belle preuve en soi, la preuve que vous comptez pour lui!
Tout cela pour en venir à ceci: prenons le temps d’apprécier ce que nous avons et arrêtons de focaliser sur ce que nous n’avons pas!! Ne perdons pas cette énergie que nous pouvons mettre ailleurs! Le bonheur n’est pas fait de matériel, le bonheur est fait de ce qui ne se compte pas, qui ne se touche pas, le bonheur est fait de sentiments, d’attentions, de gestes, d’appréciations…

** pas de photos de ma famille par soucis de respect pour eux qui ne veulent pas tous se voir sur internet**