dimanche 5 juillet 2015

Moi je veux… Et lui alors?


Voici un autre petit sujet dont j’ai été souvent témoin… Je l’ai moi-même fait, au début de mon aventure équestre, puis j’ai fini par comprendre… Mais je le vois encore souvent autour de moi. Je parle ici du « moi je veux ». L’être humain est ainsi fait, il tombe souvent dans l’égoïsme… Parfois sans trop s’en rendre compte. Moi je veux faire de la course de baril! Moi je veux faire du concours complet! Moi je veux faire du dressage! Et
Et le cheval dans tout ça? Il n’est pas vrai de dire que les chevaux n’ont jamais de plaisir à être monté ou à être travaillé. Par contre, il est vrai de dire que chaque cheval à ses préférences selon sont type de personnalité. Certains vont détester le dressage et se feront plaisir dans un parcours de cross country! Certains vont détester la randonnée et préférer la sécurité de la carrière de dressage! Certains n’aimeront pas l’aspect répétitif et ennuyeux de la carrière et préfèrerons l’aspect nouveau de la randonnée! Vous voyez où je veux en venir!

Nous avons souvent cette vision unilatérale de ce que NOUS voulons faire… Mais pas de ce que notre cheval aime faire! Un exemple : Sonara préfère la sécurité et la répétition. Elle aime la carrière et aime le dressage puisque ce sont des figures répétitive et connue ce qui la sécurise. Elle aime apprendre, bien entendu, mais je dois opter de
de grande délicatesse et encore une fois, de beaucoup de répétition. Maintenant qu’elle sait mieux gérer ses émotions, la randonnée et les sorties sont beaucoup plus agréables pour elle et je dirais même qu’elle y prend goût! Quant à Mimi, elle préférait de loin la nouveauté et l’action. Le manège était barbant pour elle! La randonnée, elle adorait!! On pouvait partir à l’aventure avec joie. Quant au travaille en manège, pas de problème tant que c’était intéressant, tant que ça bougeait toujours et tant qu’on attaquait de nouvelles choses! Le cross country, elle aurait adoré!
Quand j’ai eu Mimi, elle avait été, disons-le, forcée à quelques reprises et elle était très frustrée (et je la comprends). Il m’a fallu du temps pour lui prouver que je méritais son respect! Le travail de précision était plutôt difficile, car elle ne voulait plus être forcée à quoi que ce soit… Mais la balade était toujours du bonheur pour elle et moi! Cette jument n’avait peur de RIEN, elle passait PARTOUT! Bien entendu, ce n’est pas parce qu’on n’aime pas quelque chose qu’il faut absolument arrêter de le faire… On n’aime pas l’école, mais il est primordial d’y aller!! Par contre, lorsque l’on 

sait que notre cheval déteste quelque chose; une discipline, la carrière, l’extérieur, etc. il serait judicieux de penser à le travailler différemment non? Essayer d’inclure ce qui rend le cheval heureux dans cette façon de travailler! Sonara aime la répétition, alors avant de pouvoir avancer en cross country, on la sécurise avec un peu de répétition, en ayant un autre cheval avec nous sur le parcours, en prenant tout le temps qu’il faut pour lui laisser découvrir les lieux, etc. Alors que Mimi n’était pas fan du dressage et bien, apportons de la nouveauté, ajoutons des pôles au sol, des cônes et travaillons le dressage sous une forme de jeu!
On peut travailler toutes les disciplines et trouver la bonne façon de le faire… Par contre, si votre but est de vous rendre au prix st George (dressage) avec votre cheval et que vous achetez un cheval qui DÉTESTE le dressage, là nous avons un problème! Si votre but

est de compétitionner sérieusement en une discipline et que votre cheval déteste cela, ça ne fonctionnera pas. En bas niveau et pour le plaisir, il y a toujours moyen de rendre cela amusant pour un cheval qui n’aime pas ça. Quand le niveau de compétition demande du sérieux et que votre but est de progresser, alors que votre cheval n’aime pas cela, il faudra revoir vos priorités… Votre cheval? Ou votre discipline? Parce qu’il ne sera pas heureux au travail et vous serrez constamment découragé ou frustré parce que le travail ne sera jamais fluide… Et si vous remportez la bataille, vous vous retrouverez avec un cheval complètement blasé, ou avec un cauchemardus després commun ou encore avec un cheval sur le bord de la rébellion… Si vous ne désirez pas vendre votre cheval, vous devrez changer pour une discipline qui lui est plus naturelle! Par exemple, ma jument et moi sommes stressées en saut d’obstacle! J’adore le saut, mais je suis stressée et je la stresse… Du coup, en dressage, nous sommes calmes et appliquées toutes les deux… Alors c’est ce qu’on va faire cet été! Si on finit par se calmer à l’obstacle et bien on recommencera le concours combiné! On va le travailler calmement à la maison et on verra! Pourquoi se mettre toute cette pression pour un simple ruban? Le but de l’équitation n’est-il pas de prime à bord de s’amuser? De s’amuser TOUS LES DEUX… D’avoir du plaisir ensemble et de décompresser de notre quotidien d’humain stressant? Alors, pourquoi se mettre autant de pression et être aussi rigide? Prenons exemple sur notre cheval et adaptons-nous!


1 commentaire:

  1. Merci, tu me réconforte dans ma décision de ne pas forcé le mors a mon cheval qui n'aime pas le contact, je vais continué a le monter bride sans mors, et prendre le temps nécessaire pour raffiner mes aides pour lui

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